Catamaran Javerne

Confiné sur une île indonésienne pendant cinq mois !

Depuis mars dernier, la crise sanitaire a sérieusement bousculé les plans de route des navigateurs, contraints de jongler entre pays fermés, quarantaines et problèmes de transport. Pour certains, comme l’équipage de Javerne, la grande croisière prend des airs de (très) longue robinsonnade sur une île déserte en Indonésie. Témoignage.

Après plus de deux ans passés en Asie du Sud-Est, nous avons pris la décision de débuter notre tour du monde. Première étape : la traversée de l’océan Indien. Fin février, nous sommes donc à Phuket et effectuons notre gros avitaillement en prévision de cette longue navigation à bord de notre Catathai 44. Nous chargeons environ six mois de vivres en tous genres. Début mars, nous quittons la Thaïlande en direction de Langkawi, en Malaisie, afin de compléter notre avitaillement – produits non disponibles à Phuket et boissons. Le 11 mars, nous appareillons, catamaran plein, en direction de Sabang, point d’entrée en Indonésie afin de participer à quelques étapes du Rallye Sail West Sumatra. Cet événement est organisé par l’Office du tourisme d’Indonésie ; notre objectif est d’y participer jusqu’à Padang, où nous prévoyons de faire les formalités de sortie, puis de suivre la côte de Sumatra jusqu’à l’île de Pulau Enggano. Nous projetons ensuite de rallier les Cocos Keeling, première étape de notre traversée.

 

PAS LES BIENVENUS À TERRE

Nous arrivons donc le 13 mars à Sabang, et effectuons les différentes formalités d’entrée. Là, les problèmes commencent. Contrôle sanitaire, prise de température, on nous délivre un certificat de bonne santé, et nous quittons les bureaux. Nous rencontrons d’autres navigateurs amis avec lesquels nous échangeons nos projets de navigation, et partons ensemble pour un tour de l’île sur des scooters loués : une superbe journée ! Le lendemain, rendez-vous est pris pour aller en ferry à la découverte de Banda Asché, un des sites durement touchés par le meurtrier tsunami de 2004 ; l’autorisation nous est refusée en raison de la Covid-19.

Notre situation se complique. Nous sommes une quinzaine de bateaux au mouillage, personne n’y comprend rien. Nous avons rendez-vous avec l’organisateur du rallye, qui nous explique qu’en raison de la pandémie qui débute, nous ne sommes plus les bienvenus à terre – nous devons rester sur nos bateaux.

Le 17 mars, les autorités portuaires nous demandent gentiment de bien vouloir quitter la zone au plus vite. Nous profitons de ce court délai pour faire quelques courses de produits frais. De retour à bord, on ne sait pas vers où mettre le cap…

On discute entre nous ; certains bateaux se regroupent et se dirigent vers une autre île, plus au sud : interdiction de mouiller, veuillez poursuivre votre route... Nous avons plus de chance : Javerne passe la nuit dans une petite crique abritée, loin de toute habitation.

Notre réseau WhatsApp ne cesse de crépiter, tel ou tel bateau s’est fait interdire d’accès dans tel ou tel mouillage. Les habitants craignent que nous ne soyons malades, aussi, nous choisissons des mouillages déserts. En restant avec deux ou trois autres bateaux, ça passe mieux. L’organisateur du rallye cherche une solution. En attendant, la consigne est de ne pas descendre à terre.

 

En cours de route, l’information tombe : nous pouvons mouiller à Teluk Dalam, au ...

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