
Numéro : 190
Parution : Août / Septembre 2018
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C'est par le monde du superyacht que certaines évolutions majeures du monde du nautisme sont souvent passées. Et l'avenir pourrait rapidement démontrer le potentiel novateur de ces unités hors normes avec le concept "Oceanwings"…
C’est sans doute dans le monde des superyachts moteur que le concept "Oceanwings " développé par le cabinet français VPLP aura le plus de chances de voir le jour à moyen terme. Comme beaucoup de projets actuels visant à réduire la consommation de carburant fossile et donc de réduire l’émission de gaz à effet de serre, le concept "Evidence" utilise un gréement type aile rigide qui peut s’accommoder parfaitement à la manière de naviguer des motoryachts, qui recherchent avant tout la simplicité d’utilisation et le moins de contraintes possible. De par son fonctionnement totalement automatisé, elle ne présente pas toutes les complications d’un gréement à voile ordinaire. Son mât-aile rotatif autoporté est composé d’une structure rigide en carbone et de caissons télescopiques en composite. Cette aile déploie jusqu’ à 400 m² et se rétracte électriquement ou hydro-électriquement pour affaler ou pour réduire sa surface. Le rendement est le double d’un gréement traditionnel, et convient donc très bien pour les unités de grande taille. Sur les grands bateaux, en multipliant la longueur par 2, il faut en effet quadrupler le plan de voilure, et les efforts sont huit fois plus importants. Avec "Oceanwings", on obtient de bonnes performances sans devoir déployer une taille d’aile trop grande. Et son maniement facile tout comme la possibilité de se mettre en drapeau n’engendrent que peu de contraintes sur la structure.
Le résulat ? Un multicoque de grande plaisance de 47 m de long pouvant recevoir une quinzaine d’invités dans le plus grand confort pour de lointaines croisières luxueuses. Des moteurs hybrides diesel-électriques et un dispositif solaire peuvent lui donner une très grande autonomie et une empreinte écologique très restreinte. L’aile peut fonctionner dès les petits airs pour soulager la propulsion mécanique. Mais, s’il n’y a pas de vent, les moteurs peuvent permettre de créer un vent apparent suffisant pour donner à l’aile tout son potentiel de puissance. Un cycle vertueux est ainsi trouvé…
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