Moments forts 2021

Là, dans cet écrin iodé, l’un des plus grands salons uniquement consacrés à la voile se dévoile avec des unités de toutes tailles, de la voile légère au catamaran de croisière, le segment qui nous intéresse, bien sûr. Beaucoup d’avant-premières sont présentées ici et l’on ne compte plus le nombre de constructeurs ayant installé leur siège dans la cité balnéaire. L’ambiance y reste bon enfant, entre business et passion, même si pour le moment les embarcations sont immobiles, nous sommes entre marins.
Puis vient l’après-salon. Passons sur la performance logistique, en une seule nuit, le salon est déjà à moitié démonté… les Américains savent faire. Pour nous, le plus intéressant commence. La baie de Chesapeake se garnit soudain de voiles, les dizaines de marinas que compte la ville sont autant de points de départ pour les essais. Les journalistes sautent d’un bateau à un autre, parfois en compagnie de futurs clients. Le ballet se met en place, on croise un jour un catamaran essayé la vieille ou celui dont on prendra la barre le jour d’après. Le cadre est idéal, protégé par « l’East side », la bande de terre séparant la baie de l’océan, mais profitant tout de même d’un joli vent et d’un plan d’eau praticable.
À bord, les drisses claquent, les voiles s’élèvent, le GPS s’affole, notamment sur le Kinetic 54 ou le Balance 482, qui tire parti de la moindre brise. D’un multicoque à l’autre on s’observe, on se jauge, l’esprit régate n’est pas loin. Les premiers bords sont révélateurs, on tente d’évaluer si la performance du jour est une question de machine ou d’hommes.
C’est ça, la magie d’Annapolis, ici on navigue, on essaie, on teste, on compare, le tout dans la bonne humeur…

Dominic Salander
US correspondant