
Numéro : 216
Parution : Décembre / Janvier 2023
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Ma passion pour la mer, la voile en général et les multicoques en particulier est née dans les années 80. J’étais fasciné par les grands catamarans : Royale, Formule Tag, Jet Services et mon préféré le foiler géant Charles Heidsieck. Alors quand en octobre dernier on m‘a proposé d’embarquer sur le plus innovant des maxi-trimarans volants, en compagnie d’un des skippers les plus brillants de sa génération, c’était mieux que Noël !
A bord de l’immense trimaran bleu, François Gabart est accueillant, disponible, souriant. Je suis visiblement plus stressé que lui lors de la sortie de l’impressionnante plateforme entièrement carénée de 32 mètres par 23 par le sinueux chenal de Concarneau. L’équipage s’échine sur les moulins à café, descendant un foil (400 kg), hissant la grand-voile (15 minutes d’effort), déroulant le J2. Avant que les hommes du bord bordent ce dernier, consigne est donnée de s’accrocher, car l’accélération est immédiate - la sensation est celle d’un Boeing au décollage. Sous sa verrière d’avion de chasse, François Gabart est heureux et moi, j’hallucine. Nous sommes sur un véritable tapis volant, hissé sur ses foils, quasiment à l’horizontale, le trimaran s’est affranchi des vagues. Sur l’écran du GPS qui surplombe le petit volant de kart, les chiffres s’affolent. Avec 12 nœuds de vent, on atteint déjà 32 nœuds. Quand il monte à 15, nous franchissons les 40 ! Le vent apparent est violent, rarement en dessous de 50 nœuds, et l’angle réduit oscille entre 20 et 50 degrés.
Je ressors de ces trois heures de navigation avec des images magnifiques plein les yeux, sans être certain d’avoir bien tout compris, un peu sonné en quelque sorte, mais surtout complètement ébloui.
François Tregouët
Journaliste
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