
Numéro : 205
Parution : Février / Mars 2021
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En Australie, la zone de navigation la plus populaire est la côte est. C’est également la côte qui concentre le plus d’habitants de l’île continent – tout est relatif, puisque la densité de la population nationale est extrêmement faible, avec seulement 3,27 habitants/km2, contre 34,3 pour les Etats-Unis, 117,63 pour la France et près de 20 000 à Monaco…
L’avantage pour les plaisanciers qui voyagent vers le nord le long de la côte pacifique, c’est qu’ils trouveront des infrastructures et services en chemin. Ce périple sur la côte est, des rivages de l’océan Austral au détroit de Torres, est une croisière longeant une île plus grande que toute l’Europe… un long voyage que j’ai pris plaisir à effectuer plusieurs fois. Il est préférable de le boucler en deux étapes – de Sydney à Brisbane, puis la partie tropicale au nord du détroit de Torres. Cette région offre une croisière magnifique et sauvage avec seulement quelques autres voiliers. Ce premier article traite donc de la première étape Sydney/Brisbane.
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Un terrain de jeu parfait pour les multicoques
Pour être tout à fait honnête, j’ai effectué cette croisière aussi bien en monocoque qu’en multicoque. Mais ce dernier est incontestablement mieux adapté pour vivre une croisière confortable, découvrir les mouillages les plus intéressants – peu profonds –, et profiter des vents dominants, essentiellement portants sur la partie tropicale. La taille de l’île continent se traduit sans grande surprise par deux zones météorologiques distinctes – la moitié sud plus tempérée et la partie nord tropicale, laquelle se trouve dans la zone des ouragans pendant l’été australien (de novembre à février). Les Australiens emploient le vocable « cyclone » et non « hurricane » – toujours est-il que ces épisodes peuvent être dévastateurs, à l’image du cyclone Debbie, qui a détruit en mars 2017 une grande partie du secteur de la plaisance des îles Whitsunday, dans l’extrême nord. Les Whitsundays me rappellent mes pérégrinations dans les Caraïbes – une myriade d’îles –, mais avec des plages beaucoup plus calmes et des mouillages principalement profonds. Au large des Whitsundays, c’est là que commence la Grande Barrière de corail, créant un exceptionnel terrain de croisière abrité jusqu’au détroit de Torres. Nous y reviendrons bientôt…
Sydney Harbour
Pour ceux qui traversent la mer de Tasmanie, parfois agitée depuis la Nouvelle-Zélande, le port de Sydney leur rappellera Auckland, mais à plus grande échelle. Pour les marins, ce port est sans doute l’un des meilleurs au monde. Ici, nous profitons de courses et de croisières toute l’année avec des flottes de multicoques et de monocoques. Reste que l’événement nautique le plus emblématique auquel j’ai pu participer, la fameuse Sydney Hobart, n’est toujours pas ouverte aux multicoques – contrairement aux Rolex et Bermuda Race. De nombreux croiseurs assistent au départ de cette course le 26 décembre et profitent ensuite du célèbre et incontournable feu d’artifice du Nouvel An. Le port offre de nombreuses baies abritées et des eaux profondes jusqu’au rivage. Les mouillages longue durée sont possibles en plein cœur de la ville, à Blackwattle Bay, mais l’ancrage près des plages dans la partie nord de la ville autour de Manly est également populaire auprès des grands voyageurs. Les services sont ...
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