Erimus Una : une mise en jambe musclée

Parti de Gibraltar pour rejoindre Madère, l’équipage de l’Outremer Erimus Una a dû gérer des conditions pour le moins musclées.

"Les discussions étaient animées sur les pontons de Gibraltar. Un peu, beaucoup de vent ? Un peu, beaucoup de vagues ? Nous sommes donc partis pour Madère, avec une météo prévoyant 25 nœuds de vent et des vagues de 3 à 4 mètres. Grosse moyenne d’emblée : 10-12 nœuds, une pointe à 16,5 devant Tarifa, le capitaine est content car c’est le record du bateau. La mer est encore plate, il fait beau et il y a plein de dauphins dans cette sortie de Méditerranée, connue pour ses caprices. En fait, le troisième ris a vite été installé, pour le confort. Pendant les 24 premières heures, nous avons parcouru 210 milles sur la route directe. Le dimanche fut une belle journée, ventée mais maniable... Tout a commencé lundi. Nous rêvions de croiser Gabart ou Peyron, sauf que… Le vent est monté, on sentait son souffle et sa force. Et Eole a appelé ses copains et ses sirènes. Neptune notamment, les vagues sont devenues grosses, puis plus grosses, puis des petits immeubles. Nous n’étions pas en danger, mais la nuit sans lune, le choc répété de ces masses liquides d’une puissance phénoménale sur le bateau, le sifflement du vent dans les haubans passé à 35 puis 45 nœuds, avec des poussées régulières à plus de 55, n’ont pas contribué à une nuit sereine. Et pareil mardi matin, et midi et soir. Bruit et choc cataclysmiques, le bateau à 50°, tout a valdingué, et surtout on a alors entendu un gros bruit d’eau. Séquence émotion, l’eau rentrait par la trappe de sécurité, car la vague l’avait dégondée. Une manipulation rapide l’a remise en place sans faire rentrer trop d’eau. Si Peyron a qualifié la météo du moment de pas très "maniable", ça n’est pas pour rien. La deuxième nuit à la barre fut bien pénible. Heureusement, les vagues ont fini par diminuer, le vent à se stabiliser et le bonheur à rentrer.
Et avant l’apéro, on a commencé à distinguer Porto Santo, les dauphins sont arrivés, et Madère est apparu."

Sergine et Bruno, à bord d’Erimus Una
erimusuna.blogs.stw.fr

Articles les plus lus dans cette catégorie

Voir tous les articles

Numéro en cours

MM n°229 - février - mars 2025

Découvrir le numéro

Abonnez-vous

Toute l'actualité à partir de 3€ / mois

S'abonner au magazine

La vidéo du mois

Notre dernier hit YouTube!

Regarder la vidéo

Le Multihull of the Year

Les nominés 2025

Découvrez les nominés 2025
pour vos achats, consultez

Les petites annonces

Toutes les annonces
Ksenia 74
Visible :
ST MALO, France
Année :
2011
16 500,00 ttc€