Island Coyote : de Panama aux Gambier avec un safran, et sous SpeeJonk !

Après avoir quitté les Perlas au Panama, Island Coyote a mis le cap sur les Gambier, en Polynésie française. Une navigation de 4 000 milles sans escale.

Après quelques jours, nous remarquons un défaut d’indicateur d’angle du pilote automatique. Le capitaine met ça sur le compte d’un problème d’affichage électronique et n’y porte pas trop d’attention, ne pouvant de toute manière pas intervenir sur ce genre de problème. Vingt-quatre heures après, le pilote se met à faire des écarts de route très importants, ramenant Coyote sur son cap avec beaucoup de mal. Ces écarts de route se répètent et se rapprochent au fur et à mesure que le vent forcit, nous sommes contraints de réduire la voilure à un ris, puis deux ris et finalement trois ris, afin de limiter les écarts de route. Nous sommes alors au travers avec 20 à 30 nœuds de vent et une mer formée. Coyote est largement sous-toilé et devient très inconfortable. Nous inspectons les cales techniques où l’on vérifie mèches de safran, secteurs de barre, drosses, vérins… tout nous paraît en ordre. Quelques jours plus tard, le vent et la mer se calment, et rendent alors la vision sous la flottaison possible, et là, nous comprenons l’origine de notre problème : le safran tribord a disparu. Nous naviguons maintenant au portant avec peu de vent, la tenue du Coyote est très difficile et pénible. Nous changeons alors de tactique et affalons grand-voile et foc, et passons sous SpeeJonk. Sous cette voile, le pilote s’avère bien équilibré, il ne force plus et ne fait plus d’écart de route. Il nous reste encore 2 500 milles à parcourir, et grâce au SpeeJonk nous allons rallier les Gambier comme prévu. Cette voile, montée sur enrouleur horizontal entre les deux étraves d’un catamaran, est très simple d’utilisation, elle se manœuvre à l’aide d’une simple drisse de spi et d’une bosse d’enroulement. Elle offre plusieurs avantages : manœuvrabilité facilitée en équipage réduit, route directe plein vent arrière, plus de risque d’empannage, la voile ne faseille pas. Son plus gros atout étant de pouvoir la réduire par enroulement de la même manière qu’un génois, permettant de la conserver avec plus de 30 nœuds de vent.

 

Qui :               Swann, Mireille, Pascal.

Où :                Océan Pacifique, entre Panama et Gambier

Bateau :          Marquise 56

Blog :              www.islands-coyote.over-blog.com

www.croisiere-catamaran-islands-coyote.com

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