Jeredam

Une superbe escale aux Aves avec les pêcheurs

Jeredam est parvenu à Curaçao, juste en face du Venezuela. Avant de parvenir à destination, l’équipage a fait escale aux Aves, un mini archipel perdu et inhabité. 


Qui : Sabine et Christophe
Où : Les Aves
Multicoque : Nautitech 542
Facebook : www.facebook/jeredam 

Après Los Roques, on s’imaginait ne pas trouver mieux ; on s’est dit que les îles désertes des Aves (les oiseaux en français) ne nous feraient pas tourner la tête après ce que nous venions de vivre. Bien sûr, nous avions une appréhension en nous rendant sur ce petit archipel que les navigateurs évitent très souvent à cause de leur mauvaise réputation. Celle-ci date de mai 1678, où une grande partie d’une escadre française fit naufrage, la faute à un amiral aussi têtu qu’obstiné. Nous avons décidé d’y aller quand même, alors que nous étions seuls. Quelques milles avant notre arrivée, nous avons été très surpris par la multitude d’oiseaux autour de Jeredam. Alors que nous nous approchions du mouillage, deux lanchas (bateaux des pêcheurs) sont venus à notre rencontre pour nous demander de l’eau. Les Aves sont des îles inhabitées où seule une dizaine de pêcheurs vient passer quelques jours. Mais là-bas, il n’y a ni eau ni électricité ; il est donc difficile de rester 3 semaines sur une île avec juste un ou deux bidons d’eau. Quel bonheur pour eux lorsque nous leur avons dit que nous avions un gros dessalinisateur et que nous pourrions leur fournir de l’eau durant tout notre escale ! L’eau s’échange contre des poissons, des poulpes ou des langoustes au choix. Nous avons sympathisé avec un groupe de 6 pêcheurs avec qui nous sommes restés tout au long de notre séjour. Nous partions à la pêche avec eux sur leur lancha, nous mangions ensemble sur Jeredam, et nous faisions de petites balades autour des îles. Les oiseaux, nous n’en avions jamais vu autant de notre vie. Il y en a partout et de toutes sortes. Ils sont tranquilles et se reproduisent sur les îles où personne ne les dérange puisque personne n’y vit, à part eux. Lors des balades à pied, il faut être vigilants, car il y a des oiseaux, des oisillons et des oeufs partout. Ils ne craignent pas l’humain certainement parce qu’ils ne voient pas grand monde. Les flamants roses y sont aussi nombreux, mais ils restent un peu plus craintifs. Les eaux sont cristallines et les nuances de bleu sont incroyables. Mais, pour nous, les meilleurs souvenirs restent notre rencontre avec les pêcheurs, et nous ne les oublierons jamais. Depuis notre départ voilà bientôt 3 ans, nous avons trouvé notre escale préférée : Les Aves !

Articles les plus lus dans cette catégorie

Voir tous les articles

Numéro en cours

MM n°229 - février - mars 2025

Découvrir le numéro

Articles sur le même thème

Abonnez-vous

Toute l'actualité à partir de 3€ / mois

S'abonner au magazine

La vidéo du mois

Notre dernier hit YouTube!

Regarder la vidéo

Le Multihull of the Year

Les nominés 2025

Découvrez les nominés 2025
pour vos achats, consultez

Les petites annonces

Toutes les annonces