
Numéro : 204
Parution : Décembre / Janvier 2021
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A bord du Lavezzi 40 de Jean-Philippe et Maryline, les soirées se suivent… mais ne se ressemblent pas toujours !
Qui : Maryline, Jean-Philippe, Chloé, Celia
Où : Ua Pou, Marquises
Multicoque : Fountaine Pajot Lavezzi 40 www.facebook.com/Sailingtripfamily www.youtube.com/c/SailingTripFamily
Il était 22 heures quand un bruit de frottement contre la coque a attiré notre attention. Malgré la digue qui protège partiellement la baie, un résidu de houle y rend le mouillage rouleur. Les vents sont assez instables : il est nécessaire de mettre en place un mouillage arrière pour conserver l’axe du bateau dans le sens de la houle. Aux Marquises, il y a des marées. Nous avons mouillé à marée haute, nous étions alors bien tendus sur l’avant et sur l’arrière. Mais quand la marée est descendue, nous nous sommes retrouvés avec du mou dans les deux lignes de mouillage. Et ce qui devait se passer arriva : le bout arrière s’est enroulé autour du safran. Il fallait réagir vite pour éviter une avarie. J’avais plusieurs options, la première consistant à couper le bout, mais après une rapide réflexion, j’oubliai cette idée : nous ne serions alors plus manœuvrants, et trop proches des voisins. Mary m’a alors suggéré de me jeter à l’eau, mais non merci ! Trop de houle, et pas certain que je sois ici le seul prédateur (…). Il ne restait donc qu’une seule solution envisageable, faire reculer le bateau pour donner du mou sur l’arrière. J’ai mis l’annexe à l’eau, et après plusieurs tentatives, le bout s’est enfin dégagé. Mais il était écrit que cette nuit devait être pleine de rebondissements. Un peu plus tard, l’alarme du Victron s’est déclenchée, suivie d’une odeur de brûlé. Elle semblait venir de notre cabine. Or seul le convertisseur s’y trouve, et il était éteint. En ouvrant la cale moteur, j’ai réalisé que la batterie de démarrage moteur était sur le point d’exploser, toute gondolée, et elle fumait. Mary m’a rapproché un extincteur et j’ai commencé à démonter les cosses bouillantes. Une idée pas très écolo m’a alors traversé l’esprit, jeter la batterie à la mer pour éviter qu’elle n’explose à bord. Cette pensée ne me satisfaisant pas (…), je l’ai finalement laissée sur la dernière marche, posée sur un support avec un extincteur à portée de main. Autant vous dire que la nuit fut courte, et à la première heure, nous nous sommes débarrassés de cette batterie défectueuse.
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