
Numéro : 188
Parution : Avril / Mai 2018
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Après avoir fait escale à Dakar, l’équipage familial de Pouplier II nous écrit depuis la Casamance, où le temps s’est arrêté il y a bien longtemps…
Entrer en Casamance, c’est, avant tout, entrer dans un univers réellement extraordinaire, où l’eau est pratiquement opaque, où la mangrove est omniprésente, mais laisse parfois s’échapper quelques langues de sable blond, et où les hommes, qui vous accueillent comme des frères, croient encore dur comme fer au pouvoir des fétiches. Nous prenons le premier bolon à droite en entrant, et quittons ainsi très rapidement le cours du fleuve principal. Nous rejoignons le village de Cachouane, où nous sommes très bien accueillis. Nous le serons partout d’ailleurs, l’hospitalité des Diolas n’étant pas une fausse réputation. Nous partons ensuite rejoindre deux "bateaux copains" arrivés quelques jours avant nous. Pour cela, nous devons passer par le check point militaire d’Elinkine. Nous devons donc mouiller, mettre l’annexe à l’eau, et aller présenter nos passeports ainsi que le permis de circuler du bateau. Après quelques jours passés dans le village d’Ehidj pendant lesquels nous alternons visites du village, après-midi baignade ou rando à pied, en paddle et en kayak, etc., nous repartons en direction de Ziguinchor, la principale ville de Casamance. Nous remontons la Casamance sur une trentaine de milles en profitant du fort courant de marée et du spectacle des très nombreux dauphins qui nous accompagnent. C’est la troisième fois en 13 ans que nous y venons, et le temps semble suspendu. Le mouillage y est particulièrement sûr, et le village, très accueillant. Notre passage à Niomoune est également l’occasion d’alléger le bateau d’une centaine de kilos, puisque c’est là que nous déposons le matériel dentaire et optique que nous convoyons depuis la France. Nous gardons un souvenir inoubliable de notre séjour en Casamance. La très grande pauvreté de cette province du Sénégal n’empêche nullement ses habitants de rayonner d’une joie de vivre toute particulière.
Qui : Agnès et Fabien, Margaux, Timothée et Baptiste
Bateau : Catana 431, loué chez Carina Ulixis
Où : Casamance, Sénégal, Afrique de l’Ouest
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