Loela

Escale aux îles Canaries avant la traversée de l’Atlantique

Après une navigation bercée par un vent régulier de nord-est de trois jours et demi entre Tanger et La Graciosa, aux Canaries, les 3M3A partent explorer les mouillages des îles de l’Est car toutes les marinas toutes les marinas sont remplies par les prochains départs de rallyes.

Loela

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Publié le 31/01/2025

Par Gilles Ruffet

Numéro : 229

Parution : mars / mars 2025

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Qui : Les 3M3A : Antoine et Magali, Arthur, Alice, Martin, Mathilde
Où : Les îles Canaries
Multicoque : Outremer 45
Blog : www.sailingloela.fr

La météo nous joue encore des tours, et une dépression très basse s’annonce ; elle nous envoie des vents d’ouest à sud-ouest. Nous arrivons à Graciosa, une île vierge et désertique. Au mouillage, chacun a retrouvé sa cabine : en effet, en navigation, nous n’utilisons pas la cabine avant, où ça bouge trop. Nous reprenons l’école après l’interruption de trois jours, devant un magnifique paysage minéral, sous la forme d’une plage de sable blond au pied d’un volcan noir et rouge. Le paysage est formé de pierres noires et de sable blond. Il pleut très peu sur ces îles, la végétation est limitée à quelques plantes basses et épineuses. En compagnie de bateaux copains, nous déambulons dans ce petit village blanc, puis nous marchons sur une piste entre les volcans. Le paysage désertique est grandiose et complètement nouveau pour nous. Le lendemain, le vent passe au sud-ouest et nous pousse vers la côte, nous partons vers Lanzarote, près d’Arrieta. Une belle houle forme des vagues sur la plage et les quais, aussi, nous mouillons assez loin pour ne pas subir le ressac. Débarquer s’avère impossible. Puis nous partons vers Arrecife. Là aussi, les marinas sont toutes pleines, alors nous tentons un mouillage entre le port de commerce et la marina. Nous avons bien du mal à trouver un endroit pour notre annexe : tout est barricadé dans la marina, mais nous trouvons heureusement un quai. Nous ne sommes pas très rassurés pour notre catamaran comme pour l’annexe : dès le dessert terminé, nous retrouvons nos embarcations et nous finissons l’après-midi tranquilles à bord. Après quelques jours passés à Fuerteventura, nous revenons à Lanzarote pour visiter l’île de l’intérieur. Nous déroulons le gennaker et, en une heure, nous sommes de l’autre côté. Nous allons tellement vite et le congélateur est tellement plein que nous ne mettons pas la ligne de pêche. On va mouiller à Playa Blanca, devant la marina Rubicon. C’est un immense complexe touristique, mais il est possible de mouiller devant la digue et d’aller en annexe gratuitement. Nous motivons les enfants grâce à la promesse d’une grosse glace à terre. Nous remettons en cause notre projet initial de s’arrêter au Cap-Vert, et décidons finalement de partir d’ici directement vers les Grenadines. Nous avons à présent une semaine pour nous préparer à notre première traversée de l’Atlantique, qui devrait durer entre 15 et 20 jours. Nous faisons l’école le matin, les après-midis quant à eux sont consacrées aux vérifications du multicoque, de la tête du mât jusqu’au-dessous des moteurs. Vendredi après-midi, nous faisons une petite sortie voile pour tester toutes nos réparations. Il faut aussi préparer les formalités administratives d’arrivée aux Grenadines, se déclarer au CROSS pour prévenir de notre traversée et faire les derniers approvisionnements et machines. Nous vous disons à bientôt, sous le soleil des Antilles !

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