
Numéro : 180
Parution : Décembre / Janvier 2017
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Cet atoll les faisait rêver depuis longtemps. Ce fut le petit îlot perdu choisi par Tom Neale pour y vivre heureux en naufragé volontaire, tel un Robinson moderne, pendant la dernière partie de sa vie…
Qui : Loïc, Bénédicte, Victor, Arthur, Anna
Où : Suwarrow, îles Cook, Océan pacifique
Bateau : Outremer 51
Blog : www.mobyvoyage.com
C’est un privilège pour nous que de pouvoir toucher du doigt ce mythe de l’homme fuyant la civilisation pour y vivre seul, heureux, méditatif et proche de la nature. Suwarrow a un statut particulier : elle est inhabitée, et est devenue une réserve naturelle faisant partie du parc national des îles Cook. A ce titre, deux rangers l’habitent six mois de l’année et accueillent (et surveillent) les navires de passage venus explorer ce petit bout de paradis préservé. Harry et son fils Pi, qui étaient à poste cette année de mai à octobre, n’ont pas une vie très différente de notre naufragé : ils sont déposés en début de saison par un petit cargo avec leur stock de nourriture, puis rembarqués… 6 mois plus tard. Dans l’intervalle, ils auront reçu la visite de 50 à 100 voiliers en transit. Leur travail consiste à effectuer les formalités d’immigration et de quarantaine. Mais ils sont aussi très accueillants, nous parlent des coins sympas de l’atoll à visiter. Dès notre arrivée, Harry et Pi, père et fils, nous proposent du troc : poisson contre vivres, même si nos réserves sur Moby sont au plus bas, car nous arrivons bientôt en Nouvelle-Zélande où toute notre nourriture sera confisquée. En échange, nous aurons du poisson frais tous les jours ! Nous descendons à terre, et à peine l’annexe est-elle amarrée que nos amis les requins viennent nous dire bonjour. Nous partons explorer la partie est du motu, à la découverte de la faune et de la flore locales. Nous découvrons avec tristesse une tortue marine échouée et prisonnière de racines aériennes. Il est trop tard pour la sauver : les crabes de cocotier la dévorent déjà. Nous avons la chance de nager avec une manta magnifique. Nous en avons croisé souvent aux Marquises et aux îles sous le Vent, mais jamais dans un tel environnement, d’eau cristalline et de coraux préservés.
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