
Numéro : 197
Parution : Octobre / Novembre 2019
- Tarif au numéro - numérique : 6.20€Magazine numérique
- Tarif au numéro - papier : 6.90€Magazine papier
- Accès aux archives Multicoques Mag Les archives
Les catamarans Outremer sont réputés pour leur vélocité ; Moutik n’échappe pas à la règle. Et c’est son équipage qui en parle le mieux…
Qui : Brune, Léonie, Aurélie, Eric
Où : Océan Atlantique
Bateau : Outremer 45
Blog : www.moutik.bzh
On manque de battre le record de Moutik (19,6 nœuds pendant la traversée de l’Atlantique), mais le surf endiablé plafonne à 18,8 nœuds. C’est grisant, mais c’est chaud. On n’y arrive pas d’un coup, le bateau navigue déjà vite, de 12 à 15 nœuds. A cette vitesse, l’eau ouverte par les étraves jaillit à l’avant. Et puis, dans une bonne conjonction, une vague arrive par-derrière, grosse, soulève le bateau, et au sommet, il bascule vers l’avant, c’est un moment critique et stressant. Stressant parce qu’on a l’impression que l’étrave va plonger profondément dans l’eau et que la galipette-avant va suivre. Critique, parce qu’à la barre, on la joue finement, on cherche la bonne pente pour suivre la vague, ni trop vite, ni à la traîne. Et puis on le sent, c’est parti. Les étraves remontent, on subit l’accélération : on rattrape alors les vagues, une, deux, trois, le compteur s’affole. Simultanément, le vent créé par la vitesse modifie drastiquement l’angle d’attaque du vent sur les voiles : de 120° (trois quarts arrière), il passe à 90°, sans doute le moment où il y a le plus de puissance. Et là, on se demande si on fait bien de continuer. Cet infime moment de doute est de trop. Le barreur rate une relance dans une énième vague, l’incidence n’est plus la bonne, la vitesse tombe. On souffle : le bateau et les voiles ont tenu. Après deux ou trois épisodes, on devient raisonnables : on enroule le Code D (non sans difficultés, il y a 25 nœuds de vent réel) et on revient au solent. La vitesse retombe de quelques nœuds, mais on fait toujours largement plus de 10 nœuds. Ça fait 100 fois (ou plus) que je le répète… quel super catamaran ! Navigateurs, si vous pouvez vous le permettre, n’hésitez pas, optez pour un multicoque rapide. Boire une bière fraîche quelques heures avant les autres, c’est quand même bon !
Les avis des lecteurs
Postez un avis
Il n'y a aucun commentaire.