One Life

Bali, l’envoûtante île des dieux

Le mouillage de Jimbaran, sur la côte Ouest, est un peu rouleur, avec une petite houle qui raviera les surfers. Mais, faute d’une bonne protection, la baie n’est pas adaptée aux séjours de longue durée.

Qui : Stéphane et Leena
Où : Le long des côtes de Java, Indonésie
Multicoque : Lagoon 440
Facebook : @onelifecatamaran
Les possibilités de mouillage sont de fait très limitées à Bali. Le lendemain, nous repartons pour la grande baie de Serangan, sur la côte est, où nous devrions retrouver de nombreux voiliers. Nous entrons dans une eau très marron, avant de nous faufiler entre les corps morts et d’en louer un. Arif et Putu nous guident avec leur annexe, les lignes semblent en bon état, nous avons un peu de marge pour éviter - même s’il faut aussi s’amarrer par l’arrière pour être face à la houle. Nous allons rester ici le temps de se réapprovisionner en essence, nourriture et quelques bricoles pour l’entretien du catamaran. Nous avons aussi une mission : remplir les bouteilles de gaz. Ce n’est pas forcément une opération si simple car les embouts sont parfois différents selon les pays. Puis nous repartons vers Nusa Lembogan, à une quinzaine de milles. La navigation s’avère compliquée : nous faisons en effet face à un fort courant contraire dans le canal de Badung – nous mettrons finalement quatre heures pour atteindre Lembogan, dans une eau turquoise et translucide. La nuit venue, la bouée du corps-mort qui tape contre une coque perturbe notre sommeil, de plus il s’avère trop léger et nous chassons légèrement à chaque vague. Sans compter le vacarme des bateaux à moteur qui au petit matin font bouger le multicoque. Ce fragment d’île de quelques kilomètres carrés, empreint de culture balinaise avec ses temples, dégage une ambiance de village insulaire très agréable avec une très belle atmosphère. Il n’y a pas de voitures, uniquement des scooters ou des bemos (camionnette locale). A l’aube, à l’étale de marée, nous mettons le cap sur la pointe sud-ouest de Lombok, à une bonne vingtaine de milles. Le courant est à nouveau contraire, il faut lancer le deuxième moteur, avant qu’enfin la brise ne se lève. Avec une quinzaine de nœuds de vent, nous filons à 8 nœuds. Nous arrivons à destination : l’endroit est juste magnifique, avec quelques hameaux et des barques traditionnelles dans une eau translucide, une vraie carte postale. Malheureusement, les fonds ne nous permettent pas de mouiller. Après ces péripéties de mouillages et de courants, nous avons trouvé un petit joyau caché au sud-ouest de Lombok : il s’agit de Gili Asahan, un îlot d’un petit kilomètre carré. Les villageois ont installé des corps morts. Le hameau est paisible, bordé de sable blanc et de cocotiers, avec une cinquante d’habitants qui vivent essentiellement des activités des quelques hôtels présents sur l’île. Quel bonheur d’être là enfin au calme avec un décor somptueux ! L’aube est synonyme de quiétude et de contemplation, c’est à peine si le calme est perturbé par le beuglement des vaches et le bêlement des cabris qui ont comme étable ce qui fut une magnifique maison en bois, désormais pour partie en ruine. Fait rare en Indonésie, les poubelles sont collectées, avant d’être envoyées sur la grande île. Nous payons avec plaisir une taxe pour nos détritus. La mer n’est pas toujours très propre en Asie. Nous avions changé les joints des sail drives au chantier en Thaïlande, et quelques jours plus tard nous avions de nouveau des problèmes. Aussi avons-nous pris la décision de passer aux hélices repliables, et ce malgré le coût. Après avoir exploré les alentours en annexe, à la recherche du bon spot pour venir beacher à marée basse, nous avons finalement opté pour Gili Gedé. Après avoir mouillé l’ancre, nous avons attendu que la marée descende. Mais le bateau s’est enfoncé un peu dans la vase et à marée basse, il manquait encore 20 centimètres pour que les hélices soient complètement hors de l’eau. L’installation est délicate, le modèle choisi implique dans un premier temps la fixation du moyeu, suivi des trois pales, puis de l’anode, tout en gérant les onze vis, sans les faire tomber dans la vase. Heureusement, tout s’est bien passé ! Nous sommes ensuite repartis vers l’île de Sumbawa. Mais c’est déjà une autre histoire...

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