
Numéro : 194
Parution : Avril / Mai 2019
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Les Galápagos représentent une escale devenue hors de prix sur le chemin transpacifique. Oxygen s’y est rendu, avant de revenir en Equateur continental.
Qui : Isabelle et Sylvain
Où : Galápagos
Bateau : Outremer 45 première génération
Blog : www.oxygen45.com
Nous sommes accueillis par des cachalots. Ils sont faciles à identifier, leur souffle est oblique, à 55°, au lieu d’être tout à fait vertical pour toutes les autres baleines. Nous comptons rester ici environ trois semaines pour visiter cet archipel si spécial, champion du monde des espèces endémiques, aussi bien côté flore que côté faune. En arrivant, interdiction d’amener quoi que ce soit qui puisse contaminer l’archipel. Donc, pas de plantes vertes, pas d’animaux, pas d’insectes à bord. Certains bateaux sont refusés pour coques trop sales, par exemple, et ils doivent repartir à 60 milles des côtes, plonger et gratter la coque en pleine mer. Au retour, leur coque est de nouveau inspectée. Dès la première nuit, nous avons entendu des bruits et des vibrations inhabituels. Je me suis levée pour découvrir deux otaries installées dans la jupe bâbord, au ras de l’eau. Elles ont dû se passer le mot ; la nuit suivante, Oxygen s’est trouvé colonisé par un énorme mâle d’environ 200 kg qu’on a baptisé Ernest, ses femelles et ses petits. Ne pas voir les Galápagos aurait été une bêtise, même si ce n’était pas sur notre route, et on a le privilège d’avoir du temps. On a adoré observer les otaries, les fous, les iguanes et tous leurs copains. Mais les autorités ne mettent pas beaucoup du leur pour accueillir les plaisanciers. Les démarches sont compliquées, chères (1.700 $ pour Oxygen et 2 personnes…) pour aboutir à être coincés sur trois mouillages. Les autorités font miroiter un archipel exceptionnel, avec des espèces endémiques à foison, mais, comme les sites d’observation sont interdits, on se contente des prospectus… Imaginez un touriste qui arrive à Paris, et le douanier lui dit : « Bonjour Monsieur le Touriste, à Paris on a Montmartre, mais vous n’avez pas le droit d’aller dans le 18e arrondissement. » C’est ballot.
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