
Numéro : 191
Parution : Octobre / Novembre 2018
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Louis-Noël a racheté son bateau en Turquie à l’issue de cinq années d’exploitation au sein de la flotte Moorings. Il l’a doté de moteurs électriques.
J’ai acheté Samba en 2008, en gestion chez Moorings à Nice. En 2013, je l’ai convoyé vers la Turquie pour l’adapter au voyage. J'y avais rencontré un Français installé là-bas et spécialiste en refit de bateaux. Grâce à sa patience, à sa pugnacité, à sa connaissance du terrain, le projet a pu être mené à bien, notamment le montage des moteurs électriques, qui étaient loin d'être au point. Ce choix a été dicté par leur silence, l'efficacité, la sobriété énergétique et donc l'autonomie, essentielle pour partir au bout du monde. J’ai choisi Oceanvolt, une jeune société finlandaise. Les deux moteurs font 15 kW chacun (en fait, 10 en continu), ils sont alimentés par un banc de 12 batteries lithium-ion en 48 V, d'une capacité de 21 kWh. Par mer belle et sans trop de vent, l'autonomie est d'environ 4 heures à 5 nœuds. Les batteries sont rechargées par trois sources d’énergie, la principale étant un générateur de 15 kW, en fait, un moteur Volvo de 40 CV équipé d'une génératrice fournissant jusqu’à 15 kW en 48 V et qui consomme environ 4,6 l/h. Le système inclut également la "régénération" sous voile, les hélices, normalement repliées, pouvant être mises en rotation et entraîner les moteurs pour fournir environ 500 W à 7 nœuds. Enfin, plus traditionnels, des panneaux solaires fournissent jusqu’à 2,5 kWh/jour par bon ensoleillement. Sur le rouf, d'autres panneaux solaires rechargent les 3 batteries du circuit 12 V d'origine, d'une capacité totale de 440 Ah. Ces batteries servent pour le démarrage du générateur, et peuvent aussi être rechargées par un alternateur attelé au générateur, et par un convertisseur 48 V/220 V. Bien sûr, tout est piloté par des systèmes électroniques, mais je suis électronicien de formation. Parti de Turquie en 2014, je suis arrivé aux Marquises l’année suivante. Depuis, je sillonne la Polynésie, et je ne regrette absolument pas mon choix.
Qui : Louis-Noël
Où : Tahiti, Polynésie française
Bateau : Leopard 40 "électrique"
Blog : www.sambelec.wordpress.com
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