Polynésie française - Mopélia, ou l’harmonie parfaite avec la nature

Destination - Caraïbes

A quelques centaines de milles nautiques à l’ouest de Tahiti se trouve, ancré dans les profondeurs, le magnifique atoll de Maupihaa, ou Mopélia, le dernier de la Polynésie française en direction du soleil couchant. Accessible uniquement par voie maritime à travers une passe étroite où le courant peut vite prendre le dessus sur les navires faiblement motorisés, Mopélia répond pour le reste parfaitement aux critères de l’atoll paradisiaque polynésien. Ses vastes plages s’étendent sur plusieurs kilomètres, bordées de cocotiers et de récifs interminables.

Seulement une vingtaine d’habitants résident sur cet atoll, vivant en autarcie dans une parfaite harmonie avec la nature. Sans aucune épicerie, ils dépendent uniquement de leurs cocotiers et des crabes qui y sont accrochés. La principale activité de l’île est la production de coprah, l’albumen séché de la noix de coco. Tous les habitants travaillent dans cette industrie ; ils sont tenus de récolter 25 tonnes en tout pour faire venir un bateau de Maupiti, lequel récupérera la récolte et fournira en même temps de la farine, du sucre, du riz et quelques autres denrées de base pour les mois à venir. Ce bateau arrive environ tous les 3 à 4 mois – si la production de coprah est bonne.
C’est là que l’on découvre que le cocotier est véritablement « l’arbre de la vie », comme l’appellent les habitants. En plus de son image de carte postale, il est en effet capable de fournir de l’eau, de la nourriture, de l’huile, des médicaments naturels, du matériel de construction, et bien plus encore.
Les Polynésiens sont d’excellents pêcheurs, n’hésitant pas à emmener les visiteurs pêcher la langouste de nuit sur le récif. Antonio, un expert en la matière, se déplace habilement entre les amoncellements de coraux, chaussé de ses sandales trouées. Il peut aisément ramasser plusieurs langoustes à la minute, sans effort. Malgré le faible fond, il avertit avec amusement du risque des requins-citrons, parfois agressifs la nuit.
L’atoll regorge également de crabes de cocotiers, beaucoup plus faciles à capturer. Les Polynésiens sont pleinement conscients de l’impact de la surpêche, et savent comment réguler l’écosystème de leur atoll en choisissant soigneusement les prises.
Cette escale est véritablement fabuleuse, tant pour son aspect social que pour la beauté du site.

À voir / À faire


Mopelia est un atoll sauvage où règne un magnifique écosystème, tant sur terre que sous la surface de l’eau. On y trouve une grande variété d’oiseaux marins, tels que les fous à pieds rouges, les sternes, les noddis et les phaétons. Ces espèces trouvent leur bonheur sur les plages vierges de l’atoll pour y faire leur nid et y déposer leurs œufs.

Il est fascinant de s’aventurer dans les buissons et d’interagir avec ces oiseaux – tout en respectant leur intimité et leur habitat, bien sûr. Ces îles, encore éloignées de grandes populations, nous rappellent qu’il n’y a peut-être pas de barrière entre nous, les humains, et le reste de la nature.

Les habitants de Mopélia sont des personnes incroyables, dotées d’une générosité sans égale à l’époque où j’ai eu la chance de les rencontrer. Ils n’hésitent pas à partager leurs activités et à nous enseigner leurs connaissances précieuses. J’ai eu l’opportunité de participer à la récolte du coprah avec eux, ainsi qu’à sa mise en sacs avant l’arrivée du bateau ravitailleur. Pour produire du coprah, les noix de coco sont ouvertes pour extraire la pulpe blanche. Cette pulpe est ensuite séchée au soleil jusqu’à ce qu’elle atteigne une teneur en humidité de seulement 6 à 10 %. ce qui permet d’obtenir que une matière première utilisée dans divers domaines. Son principal usage est dans la production d’huile de coprah, largement utilisée dans l’industrie alimentaire, cosmétique et pharmaceutique.

Mopélia, c’est donc avant tout un lieu de partage culturel et d’activités en pleine nature. Plongée, pêche, chasse, cueillette : ces activités nous enseignent beaucoup sur les plaisirs simples de la vie, qui peuvent nous suffire pour être heureux – si, si !

Mouillage


Pas de houle, une légère brise atténuée par les cocotiers, trois mètres de fond sableux et une eau translucide à en voir les coquillages ramper dans le fond… bon, pas besoin de vous expliquer trop en détail la sécurité et la beauté de ce mouillage. C’est indéniable, il n’y a absolument rien à craindre, ou presque, dans un endroit pareil.
La provenance de la houle oscille entre sud-est et nord-est ; la passe étant orientée à l’ouest, elle est relativement facile à franchir, en dépit de son étroitesse et du courant parfois fort. De plus, l’île principale de l’atoll vous protégera entièrement de la houle.
Le mouillage au sud-est de l’atoll est sans conteste mon préféré, bien qu’il soit possible de mouiller ou bon vous semble une fois à l’intérieur. Voici ses coordonnées : 16°49.710’S - 153°55.564’W

Météo


La météo en Polynésie française est généralement caractérisée par un climat tropical chaud et humide, avec des variations saisonnières relativement subtiles.
La zone connaît deux saisons principales : la saison chaude et humide (de novembre à avril) et la saison fraîche et sèche (de mai à octobre).
Pendant la saison humide, les températures sont généralement plus élevées et les précipitations sont plus fréquentes. C’est également à cette période que peuvent survenir tempêtes tropicales et cyclones – moins fréquents que dans la zone Caraïbes. La saison sèche, quant à elle, est marquée par des températures plus modérées et des précipitations moins abondantes.
Les alizés dominants viennent généralement du sud-est ou de l’est, apportant un temps généralement stable et des conditions agréables, en particulier pendant la saison sèche.
Ces vents sont plus forts pendant la saison humide, lorsque les systèmes météorologiques sont plus actifs.
Il fait bon vivre tout au long de l’année, avec des moyennes diurnes oscillant généralement entre 25 °C et 30 °C.

Un sable juste parfait, des cocotiers à perte de vue, il ne manque plus qu’un ti ’punch à siroter – avec modération, bien sûr !
Un sable juste parfait, des cocotiers à perte de vue, il ne manque plus qu’un ti ’punch à siroter – avec modération, bien sûr !
Le bateau ravitailleur qui appareille tous les 3-4 mois seulement si la récolte de coprah est bonne, autrement, il ne se déplace pas.
Le bateau ravitailleur qui appareille tous les 3-4 mois seulement si la récolte de coprah est bonne, autrement, il ne se déplace pas.
Antonio à la pêche aux langoustes de nuit : il en a déjà capturé une dizaine, alors que moi, je suis encore en train de chercher ma première...
Antonio à la pêche aux langoustes de nuit : il en a déjà capturé une dizaine, alors que moi, je suis encore en train de chercher ma première...
Vue du mouillage au sud-est de l’atoll.
Vue du mouillage au sud-est de l’atoll.
On doit largement dépasser les 20 tonnes : une belle récolte de coprah pour ce mois-ci.
On doit largement dépasser les 20 tonnes : une belle récolte de coprah pour ce mois-ci.
Un portrait de fou à pieds rouges
Un portrait de fou à pieds rouges

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