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Numéro : 12
Parution : Juillet / Août 2018
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S'il est un sujet important lors de la préparation à la grande croisière, c'est bien celui du médical. Comment avoir la bonne réponse à une blessure et comment répondre correctement à différents symptômes lorsqu'on est en mer loin de tout médecin est la grande angoisse de tous les chefs de bord.
"Un bateau sur deux partis au long cours a dû faire face à un problème médical en mer ou à l’escale." Tel est le résultat de l’enquête récente réalisée par Médidistance*.
La question de la santé en mer se pose dès que sont passées les bouées rouges et vertes de la sortie du port, et devient incontournable en croisière hauturière.
Dans ses préparatifs, le chef de bord peut s’en remettre aveuglément à Neptune pour le bateau et la santé de son équipage, mais il est plus raisonnable qu’il optimise tout ce qui peut l’être.
Une fois en route, la prise en charge des problèmes médicaux est en effet compliquée par la situation d’isolement dans laquelle le navigateur se trouve. L’accès aux soins peut s’avérer long ou difficile. Les connaissances médicales de l’équipage, le matériel de soins et les moyens de communication présents à bord facilitent la gestion de l’incident…
Contrairement aux informations issues des courses au large ou de concentrations nautiques courtes telles que l’ARC Rally, l’enquête Médidistance avait pour but d’offrir une vision panoramique des problèmes médicaux rencontrés en mer ou aux escales, par les navigateurs en grande croisière au long cours (de 6 à plus de 24 mois). (Tableau 1)
Le détail des ennuis de santé rencontrés constitue une liste à la Prévert.
Certains équipages ont été confrontés à des problèmes préoccupants : traumatisme crânien au large de la Corogne avec évacuation, infarctus, blessure profonde par hélice de hors-bord au mouillage, calculs rénaux en plein océan sans moyen de communication à bord, écrasement et fracture de doigt lors des manœuvres de mouillage, infection nécessitant un traitement antibiotique non présent à bord et le détournement d’un cargo lors d’une transat retour…
D’autres équipages ont eu heureusement des navigations plus tranquilles, mais n’ont pas échappé aux problèmes courants : diarrhées du voyageur, pathologies ORL ou cutanées, plaies diverses et fractures…
De manière générale, l’enquête montre que tous les problèmes médicaux de notre vie quotidienne surviennent en mer ou aux escales, et que leurs gravités sont variées, comme celles rencontrées dans une salle d’urgence.
Avec une fréquence équivalente, maladies et traumatismes sont à l’origine des ennuis des équipages (Tableaux 2 à 4). En voyage, les infections constituent une cause importante de maladies (50 %). Les traumatismes plus spécifiques de l’activité nautique (cordages, winch, hameçon…) ou liés à la faune marine sont fréquents.
Mais les navigateurs-voyageurs inquiets par ce tableau peuvent être rassurés. Aujourd’hui, il est possible de faire face de manière efficace à ces problèmes médicaux. Des formations médicales spécifiques et adaptées sont disponibles ; le contenu des dotations médicales à embarquer est connu et validé ; de plus, les moyens de communication modernes permettent de recourir à la ...
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