Los Tortuguillos

Les petites sœurs de Tortuga

« Vous allez vous faire tuer », « n’y allez pas, c’est beaucoup trop dangereux »… Le Venezuela n’a jamais eu très bonne réputation, mais au final, si on écoutait tout le monde, on resterait chez soi assis dans son canapé à regarder des séries et peut-être même à se plaindre du temps qu’il fait alors qu’on n’a même pas mis le nez dehors. Alors on y va ! Et quel bonheur d’avoir fait le choix d’y aller ! Nous n’avons visité que les îles, dont Isla Margarita pour la plus grande. Ont suivi plusieurs chapelets d’îles, dont Tortuga et ses petites sœurs, les Tortuguillos. Ce sont les dernières terres avant de se diriger vers les Aves – ou les Roques, plus fortunées.

Le sable blanc ultime, c’est celui qui crame la rétine comme de la neige ; en prime, au zénith, un contraste incroyable entre ciel et mer.

Les Tortuguillos sont distantes de presque 100 milles de Caracas (plus exactement des ports situés un peu plus au nord de la capitale du Venezuela), aussi, les touristes sont peu nombreux…

1 / 6

Publié le 08/12/2023

Par Jonathan Jagot

Réservé aux abonnés

Numéro : 222

Parution : déc. / janv. 2024

Découvir ce numéro

À voir/À faire

Vous me connaissez, à force de lire mes articles : mes préférences en matière de mouillage n’ont plus vraiment de secret pour vous. Je ne vous donnerai pas la meilleure adresse de restaurant ou de Yacht-Club ici… car il n’y en a tout simplement pas aux Tortuguillos ! En revanche, il y a tout ce qui me plaît dans le voyage : farniente, snorkeling, et exploration des îles.
Sachez que ces îlots, bien que plats et tout petits, sont de véritables trésors – un véritable appel à la découverte. Derrière chaque rocher se cache en effet une surprise, que ce soit sous l’eau ou sur le sable. Les eaux du Venezuela sont bien connues pour leurs langoustes. Ce n’est pas surprenant de croiser ici des patates de corail bien fournies – mais quand je dis bien fournies, ce ne sont pas cinq ou six langoustes qui traînent, il s’agit d’une trentaine de belles langoustes massives… Attention, vous ne ferez que vous régaler des yeux, car c’est une réserve naturelle, et ça se voit !

Météo

Cette zone sud-américaine bénéficie d’un climat tropical caractéristique de la région des Caraïbes. La météo varie au cours de l’année, avec deux saisons classiques.
La saison des pluies s’étend généralement de juin à novembre. Pendant cette période, les précipitations sont plus fréquentes et l’humidité atmosphérique est plus élevée. Les températures de l’air et de l’eau restent cependant chaudes, oscillant entre 25 °C et 30 °C. Les îles peuvent connaître des averses sporadiques.
Les grains sont nombreux ; il convient de rester prudent car ces derniers peuvent être parti- culièrement mauvais. Le vent est également plus fort. Il suit l’alizé de l’Atlantique avec son flux d’est, sud-est, et parfois nord-est.
Quant à la saison sèche, de décembre à mai, elle offre des conditions météorologiques plus stables. Les pluies sont moins fréquentes et les températures de l’air peuvent être plus chaudes encore.
Il est important de noter que la région, même si elle est bien moins exposée que les îles des Antilles plus au nord, peut être affectée à la marge par les ouragans de juin à novembre – des effets indirects tels que fortes précipitations et houle conséquente sont possibles.

Mouillage

Bonne nouvelle, l’ancrage est ici simple et accessible. Dans trois mètres de fond sablonneux, on viendra jeter la pioche, protégé par l’île du nord-est, plus précisément à cette position : 10°96.991’N - 65°42.326’W.
Il n’y a aucun danger particulier, il suffira juste de mouiller entre les deux îles ; et il est possible d’y accéder par le nord ou par le sud.

Le plan d’eau est parfaitement protégé, ce qui invite évidemment à la baignade – d’autant que la température de l’eau oscille entre 25 °C (minima observé de février) et 32,7 °C (maxima observé de septembre).