Moteur

Les bons trucs pour réparer vous-même

A bord des multicoques à voile, la propulsion mécanique est a priori auxiliaire. Mais, pour se sortir d’un mauvais pas météo, manœuvrer au port sereinement et recharger effica-cement ses batteries, disposer de ses moteurs est évidemment préférable. Dans le cas d’un multipower, évidemment, il en va différemment : on compte bien entendre tourner les moteurs quand on met le contact… 

Rappelons qu’à bord d’un catamaran, on dispose de deux moteurs, ce qui est évidemment rassurant, car le black-out général est extrêmement rare. L’expérience montre qu’à bord des multicoques modernes, la plupart des pannes sont d’origine électronique et surviennent le plus souvent par manque d’entretien. Différents messages sont affichés sur les écrans de contrôle. S’ils ne sont pas déterminants, on peut les effacer en tenant compte de leur contenu – à rappeler lors de la prochaine maintenance. Dans le cas d’une avarie plus sérieuse, la centrale peut bloquer les moteurs à 1 800 tr/min pour rentrer au port le plus proche. Ensuite, il faudra appeler le concessionnaire de la marque, car lui seul pourra intervenir. La durée de vie d’un moteur diesel bien entretenu est évaluée à 7 000 voire 10 000 heures. Ce reportage a été effectué à bord de trois catamarans Fountaine Pajot – MY 37, Astrea 42 et Elba 45. Certaines photos, prises avant l’entretien, montrent des traces d’oxydation sur les composants qui justement auraient pu conduire à une panne. Des visites et entretiens programmés, correctement effectués, seront évidemment la meilleure garantie d’une fiabilité optimale.
Dans cet article, nous nous intéres-serons aux unités inférieures à 60 pieds et nous partirons du postulat que les moteurs sont bien entretenus ; nous écarterons également les problèmes « extérieurs », comme le fameux bout dans l’hélice (un grand classique qui mérite d’ailleurs un B.A.-ba à lui tout seul !), pour nous intéresser aux pannes les plus courantes en navigation, lesquelles se résument a priori à trois phénomènes. On va donc parler ici des problèmes électriques, d’alimentation de carburant et de surchauffe. Les pannes décrites ci-dessous devraient se résoudre sans assistance avec l’outillage et les pièces de rechange qui figurent dans l’inventaire du bord d’un multicoque de croisière. Si après toutes ces vérifications le moteur ne veut toujours pas démarrer, l’aide d’un professionnel sera incontournable. Nous tenons à remercier la société Tendance Voile pour son aimable et instructive coopération.
Les motorisations des unités récentes et puissantes de plus de 60 pieds peuvent être très complexes. Si la panne est importante, seul le concessionnaire du motoriste peut intervenir avec sa valise électronique. Mais rassurez-vous, dans bien des cas, cela peut aussi se faire à distance !

1 - Démarrage

Si le démarreur ne fonctionne pas, vérifiez le bon branchement des cosses de batterie moteur. Les cosses peuvent aussi être corrodées.
Vérifiez la position du dispositif d’arrêt d’urgence sur le haut du moteur – ici, sur un Yanmar, le bouton rouge. S’il est sur stop, ça ne démarrera pas.
Si les deux moteurs sont connectés au même parc batteries, démarrez celui qui est alimenté en premier – donc le plus proche. L’inverse peut provoquer une erreur sur le système, laquelle sera affichée sur les écrans de contrôle.

2 - Circuit de gazole

En premier lieu, vérifiez la ...

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