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Numéro : NS18
Parution : Août / Septembre 2022
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La dynamique que connaît la grande croisière sur deux ou trois coques depuis une vingtaine d’années se traduit logiquement par une saturation de nombreuses zones de mouillage, conduisant parfois à une animosité de la population locale et à des régulations drastiques. On pense bien sûr à la Polynésie, à certaines zones des Antilles et à la Méditerranée occidentale, l’une des zones les plus fréquentées au monde par les plaisanciers. Etre toujours plus nombreux à vivre sur l’eau impose une profonde prise de conscience : il est grand temps de mieux respecter les océans et les plans d’eau ! Après un rapide état des lieux, quelques recommandations pour y parvenir.
Après deux saisons de pause forcée en raison de la crise sanitaire, les ports de plaisance et les mouillages sont saturés durant les périodes touristiques. Les plus belles zones du littoral sont menacées par la pollution et des usages qui détruisent l’environnement. Les besoins énergétiques et la surconsommation d’eau douce explosent sur des îles isolées qui peinent parfois à alimenter leurs habitants. Aujourd’hui, sauf militantisme aveugle, compter sur une prise de conscience environnementale collective et immédiate est utopique. Le changement par étape est l’une des clés de la transition écologique. Conscients des enjeux majeurs et de l’influence qu’ils peuvent exercer, de nombreux professionnels du nautisme et les chantiers navals construisent désormais leur stratégie forever green bien au-delà du simple aspect commercial – il s’agit de s’inscrire dans une démarche durable et vertueuse grâce à de nouveaux matériaux et équipements. Pour les plaisanciers, l’adoption de comportements responsables à bord, de nouveaux modes de consommation alternatifs et de produits et technologies propres permet de diminuer l’empreinte sur l’environnement marin. Sans jamais occulter le plaisir de naviguer et la part de rêve de tout voyage, bien sûr !
Pas de mystère : les seules peintures vraiment efficaces sont les plus polluantes. Aujourd’hui, de nombreux pays ont édicté des normes quant aux antifoulings destinés à la plaisance, alors que les grands navires ne sont pas concernés… Le bilan, c’est que de nombreuses peintures sont devenues plus eco-friendly – mais aussi moins efficaces. Du coup, on peut être tenté d’essayer de nouvelles méthodes pour protéger sa coque. Bilan des solutions pour conserver une bonne glisse sans (trop) mettre à mal l’environnement marin.
Antifouling à matrice dure
C’est la solution validée par la plupart des constructeurs et des navigateurs au long cours. Cette peinture est relativement efficace avec une pollution limitée. Elle peut être frottée sous l’eau sans libérer trop de biocides.
Antifouling érodable
Son principe est de libérer progressivement les biocides ; le film devient partiellement soluble dès sa mise à l’eau. L’épaisseur de peinture diminue pendant un an, jusqu’à disparaître. C’est efficace quand le multicoque navigue beaucoup, mais très polluant…
Système à ultrasons
Les résultats sont très variables, et on ignore les nuisances réelles sur la faune et la flore environnante. Ce dispositif réclame également une source d’énergie permanente.
Antifouling au cuivre
Les peintures antifouling comme Coppercoat chargées d’oxyde de cuivre sont moins nocives pour l’environnement que les antifoulings classiques. Elles sont aussi plus chères… mais sont garanties jusqu’à 10 ans. Mais l’oxyde de cuivre reste toxique pour les micro-organismes comme les larves de poissons, et pollue l’eau. Le prix n’est pas non plus donné.
Bandes adhésives
Finsulate propose de plaquer ...
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