
Numéro : 172
Parution : Août / Septembre 2015
- Tarif au numéro - numérique : 5.40€Magazine numérique
- Accès aux archives Multicoques Mag Les archives
Naviguer à deux parce que les enfants dorment. Naviguer à deux parce que nos petits devenus grands vivent leur vie. Naviguer à deux pour simplement partager avec quelqu’un le bonheur d’être en mer. Naviguer à deux parce que le reste de l’équipage goûte un repos bien mérité. Au final, à part si l’on est un inconditionnel de la navigation solitaire, c’est le plus souvent à deux que l’on se retrouve à bord pour manœuvrer aux quatre coins du monde. Un exercice plaisir, mais qui a ses spécificités. Trucs et astuces sans prétention pour se faciliter la vie, et ne pas se prendre la tête. Ni celle de l’autre !
Il y a encore quelques années, cela commençait au supermarché. Chacun son chariot, et on déchire en deux la longue liste d’avitaillement préparée depuis des semaines comme un avant-goût du grand départ. Puis c’est chacun sa route, à tirer des bords dans les rayons, jusqu’à en avoir mal aux jambes, puis au dos à force de chargement/déchargement avant que l’ensemble ne soit correctement rangé à bord. Heureusement, depuis, il a été inventé les courses sur Internet et la livraison en drive-in. Avec la fin de cette corvée qui avait son charme, mais dont on se passe aisément, la navigation en double commence vraiment à bord, et c’est heureux.
Alors que l’envie de larguer les amarres démange les taquets, il convient sans aucun doute, encore plus qu’en équipage, d’effectuer un petit briefing sécurité. De la localisation du matériel de sécurité important, à l’équipement à porter selon les circonstances, jusqu’à convenir des procédures en cas d’homme à la mer, un petit rappel mutuel des principes élémentaires de sécurité EST un incontournable. A ce sujet, encore moins que d’habitude, le gilet de sécurité devrait être porté en toutes circonstances. Dans le mauvais temps bien sûr, mais aussi la nuit, dès que l’on se retrouve seul, que l’on quitte le cocon protecteur du cockpit. Equipé d’une balise individuelle ou d’un bracelet d’alerte en cas de chute à la mer. Les budgets de ces équipements sont vraiment abordables et la prévention reste le meilleur moyen qu’il ne nous arrive… rien ! Surtout si, comme votre serviteur, vous n’êtes pas un adepte du harnais croché sur la ligne de vie. Il est vrai que la stabilité de nos multicoques modernes offre un confort et une sécurité de manœuvre vraiment appréciables. Néanmoins, en cas de gros mauvais temps, d’intervention sur la bôme depuis le bimini, sur les étraves ou le bout dehors, pas d’alternative, il faut s’attacher. Car à deux, repêcher son binôme tombé à la mer dans du mauvais temps ou de nuit relève du miracle.
Règle de sécurité no 1 : être toujours attaché, surtout lorsque les conditions deviennent difficiles ou qu'il faut faire des acrobaties à bord…
A deux, selon les conditions météo, la configuration du poste à quai, la manœuvrabilité et l’encombrement de votre beau multicoque, quitter le port peut demander un peu d’organisation. En équipage réduit, il est d’autant plus important de bien anticiper et partager la séquence de manœuvres à effectuer. Qui fait quoi, quand, dans quel but pour le bateau. Et de prévoir quelques scénarios de rechange si cela ne se passe pas comme prévu ! A l’entrée dans un nouveau port ou dans un mouillage inconnu, la préparation et la communication sont encore plus importantes. Si l’un des deux co-skippers ne se sent pas à l’aise pour effectuer ces manœuvres, ce n’est pas une raison pour le laisser systématiquement effectuer seul toutes les corvées de préparation : affalage des voiles, mise en place des pare-battages, des amarres… L’aide du pilote automatique ...
Les avis des lecteurs
Postez un avis
Il n'y a aucun commentaire.