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Numéro : 11
Parution : Juillet / Août 2017
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L’utilisation partagée est une tendance affirmée de l’évolution de notre société, et donc aussi de la plaisance. Le candidat futur propriétaire d’une unité en gestion comme l’acheteur d’un bateau sortant de flotte se posent légitimement la question de la qualité de la maintenance et de l’état du navire à l’issue des 5, 6 ou 7 années d’utilisation. Nous avions procédé avec satisfaction à l’essai d’un Moorings 4600 (Hors-série été 2014) sortant d’exploitation à Tortola (BVI) ; cette fois-ci, nous profitons de la présentation au public d’un Lagoon 400 de la flotte Kiriacoulis lors du Salon du multicoque de La Grande Motte pour vous faire partager notre évaluation du bateau après 5 années de location en Méditerranée. Des exemples qui n’ont pas valeur de généralisation, mais qui témoignent d’une réalité.
Entrons directement dans le vif du sujet ! En arrivant dans l’enceinte du salon, nous découvrons le catamaran calé sur le plan incliné de mise à l’eau, au cœur de l’événement ! Une vraie bonne idée d’exposer ainsi ce catamaran en période d’exploitation, et d’en autoriser la visite au public ! En compagnie de Romain Villeneau et Odon van Gaver, nous procédons à une évaluation détaillée de toutes les zones du navire. Planchers ouverts, l’accès aux fonds, aux vannes, aux réseaux techniques est possible ; suivent ensuite les cales moteurs, les transmissions de barre, les réservoirs, puis les aménagements intérieurs, et enfin le pont, le poste de pilotage, le mât, le gréement et l’installation de mouillage. La deuxième étape se concentre sur l’extérieur, l’aspect des bordés, des carènes, des safrans et des saildrives.
La première impression est nettement positive pour ce bateau de 5 ans et 1/2 ; d’autant que Kiriacoulis a joué le jeu et n’a procédé qu’à un nettoyage complet, sans opérer de préparation spéciale, qui n’aurait eu aucun sens pour la démonstration. Les selleries extérieures ont été changées, car il s’agit là d’un vrai consommable très exposé aux ultraviolets, mais aucun polish de coques n’a été effectué. L’antidérapant de pont à base de pointes de diamant issues du moule est en bon état, comme les capots et charnières. Les balcons, chandeliers, cadènes en inox ne présentent pas de coulures de rouille ou de séquelles de chocs, et les panneaux de roof en polycarbonate sont impeccables (leurs surfaces planes, de petites dimensions unitaires, sont peu exposées aux UV). Le lazy bag et les protections textiles de la Navstation sont impeccables.
L’antifouling époxy/cuivre appliqué par Kiriacoulis Point d'Amure, à Bormes-les-Mimosas, semble avoir parfaitement rempli son rôle, et les œuvres vives ne présentent pas de traces de chocs ou blessures. Les ailerons, leurs bords d’attaque et les semelles d’échouage sont en bon état apparent, et ne présentent pas d’autres témoins d’usure que quelques griffures superficielles (pendilles, marques de posées sur terre-pleins). Les safrans ont bonne apparence et fonctionnent bien, sans jeu anormal, quelques traces d’usure superficielle à la base traduisent la rencontre avec de petits objets flottants ou des pendilles, voire un raguage pour le bâbord ; normal pour ces appendices très exposés (à traiter tout de même !). Pas d’observation particulière pour les saildrives et les hélices bipales fixes.
Les étraves de catamarans sont des zones également très exposées en manœuvres portuaires, et absolument pas prévues pour un usage de pare-chocs ; dans le cas de Lagrado, elles semblent étonnamment dépourvues de signes de maltraitance, tout comme les jupes. Les puits de lumière et les hublots, installés dans des réservations, sont en bon état, comme l’ensemble des ...
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