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Numéro : 227
Parution : Octobre / Novembre 2024
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Je vous emmène au beau milieu du plus grand des océans : au nord, les Samoa américaines ; à l’est, les îles Cook ; à l’ouest, Tonga ; plus loin encore, les Fidji… Les rebords rocailleux semblent avoir été taillés pendant des millénaires par la fureur de l’océan. Les déferlantes du Pacifique sud s’acharnent sur la petite île de 260 km² qu’est Niue. Nous voilà dans un des plus petits États au monde, comptant aujourd’hui à peine 1 500 habitants. Niue, état autonome mais faisant partie du royaume de Nouvelle-Zélande, est le pays le moins peuplé au monde après le Vatican.
Une dernière vague pousse notre catamaran, et notre fatigue d’une semaine de mer avec. Nous découvrons alors une baie calme et reposante, flottant sur un lit de corail et une eau translucide. Une biodiversité hallucinante recouvre les fonds marins. D’énormes crevasses s’enfoncent, quelques larges ombres se dissimulent…
A terre, les locaux semblent très discrets. Personne ne se balade, tout semble mort. Peut-être que cela s’explique par l’importance que les habitants portent à leurs défunts. Il y a en effet des dizaines de cimetières tout autour de l’île. Certaines tombes indiquent des dates du XIXe siècle.
D’autres sépultures, plus récentes, deviennent de véritables cabanes tout équipées. Si le disparu aimait les motos et le barbecue, il est fort probable de voir sa famille partager des grillades autour de la tombe le dimanche midi ; même le deux-roues préféré du défunt sera spécialement amené. Ces rassemblements sont parfaitement organisés – un chapiteau est mis en place et les transats sont dépliés. Cette culture me rappelle celle des Philippines, où il est impératif de faire la fête pour le proche décédé.
La propreté de l’environnement, en revanche, reflète parfaitement les mœurs néo-zélandaises : des toilettes publiques sont installées sur les plages, et partout les indications et règles sont affichées et claires pour les visiteurs.
Ici, tous les paysages sont à couper le souffle. Chaque arrêt autour de l’île en vaut la peine. Il y a peu de plages ; ce sont généralement des falaises saillantes et des grottes humides. L’intérieur de l’île est très vert – une luxuriante forêt recouvre une partie de ce rocher volcanique, mais la majeure partie est constituée de terres agricoles. En résumé, cette terre dégage un certain parfum de mystère : une escale magnifique !
19°03’.210 S - 169°55’.432 W
Le mouillage est bien protégé, avec des bouées faciles d’accès. Ce qui est original ici, c’est qu’on lève son annexe avec un lift pour la garer ensuite sur le quai d’Alofi, une pratique unique que je n’ai pu expérimenter (jusqu’à présent) qu’à Niue. L’endroit est assez plaisant, avec vue sur une végétation luxuriante et de belles falaises. L’eau est particulièrement claire – le snorkeling ou la plongée sont une activité idéale ici !
La saison des pluies s’étend de novembre à avril. Cette période est caractérisée par des températures et un taux d’humidité plus élevés. Les grains sont très fréquents, et parfois intenses. Il est assez commun de se prendre du 40 nœuds…
Il s’agit aussi de la saison des cyclones, donc prudence en naviguant à cette période de l’année.
La saison sèche, quant à elle, court de mai à octobre. Les températures sont plus fraîches, les grains moins fréquents, et les journées sont plus ensoleillées. Les conditions météo sont donc plus stables, avec des vents et une mer globalement plus calmes soumis à un régime d’alizé d’est modéré.
Les prévisions s’avèrent parfois relativement différentes suivant les modèles ...
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