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Numéro : NS18
Parution : Août / Septembre 2022
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Les motivations d’acheter un multicoque d'occasion sont nombreuses : c’est moins cher, on perd moins d’argent plus tard à la revente et, à défaut de disposer d’une unité sur mesure (ce qu’autorise un bateau neuf), il reste possible d’opérer un certain nombre de transformations. Sur le plan écologique qui nous intéresse, naviguer sur un multicoque qui existe déjà, c’est tout d’abord éviter de le remplacer – n’en déplaise aux constructeurs. Mais d’autres critères rentrent en jeu…
Les études qui traitent de l’impact sur l’environnement des bateaux de plaisance se basent sur un cycle de 20 ans. Ce résultat obtenu à la demande de Fountaine Pajot s’appuie sur 200 scenarii d’utilisation. En réalité, c’est plutôt sur 40 ans qu’il faudrait tabler : il s’agit là de l’espérance de vie réelle d’un croiseur… mais il est vrai qu’une unité mise à l’eau en 1982 ne fait pas forcément rêver, à moins d’avoir subi un refit complet. Reconnaissons également que la période de 20 à 40 ans est souvent ponctuée de longues périodes d’immobilisation – voire d’abandon. En d’autres termes, les multicoques concernés sont moins actifs que les unités plus récentes. Pour autant, (ré) utiliser un catamaran ou un trimaran sorti de chantier 4 ou 5 ans plus tôt n’est pas vraiment une démarche écologique… Pour cette sélection, nous privilégierons donc, sans être exclusifs, des modèles lancés il y a 20 ans ou un peu plus. Compte tenu de la durée de commercialisation de certains multicoques, les derniers millésimes pourront être un peu plus « jeunes ». Nous avons logiquement retenu exclusivement les multicoques à voile, bien moins polluants que les multicoques à moteur – le marché des multipowers électriques est trop récent pour animer un marché d’occasion. Dernière exigence : les 12 multicoques présentés ici affichent un ratio voilure/ déplacement supérieur à 10 m2/t, ce qui est un gage de capacité à se déhaler à la voile dès les premières risées.
Les constructeurs de trimarans de croisière se comptent peut-être seulement sur les doigts d’une main, mais leurs réalisations méritent qu’on s’y attarde… Le Dragonfly 920 fait partie de ces croiseurs qui parviennent à cocher toutes les (bonnes) cases. Et pour ne rien gâter, il ne coûte pas plus cher en place de port qu’un monocoque de même longueur…
Afin de résoudre la problématique de place de port, le chantier danois Quorning Boats équipe ses trimarans de bras repliables depuis 1989. Le Dragonfly 920, dessiné par Børge et Jens Quorning, lancé en 1996, a connu trois versions et certaines évolutions au cours de sa carrière. Les premiers modèles étaient construits en sandwich verre/mousse quadrillée/polyester, pour passer ensuite au vinylester. La version Touring des années 1990 bénéficie déjà d’une finition très soignée ; c’est un des premiers multicoques à introduire, un an après sa sortie, un mât carbone à enroulement filamentaire en standard. L’accastillage adopte les meilleurs produits disponibles à l’époque chez Frederiksen et Andersen pour les winches. En 1998, la version Racing se voit affublée d’une bôme en carbone plus longue de 50 cm, et d’une grand-voile à fort rond de chute boostant les performances. En 2003, la déclinaison Extreme propose des flotteurs plus longs d’un mètre et surtout plus volumineux, des bras surélevés et plus longs de 50 cm, un mât plus haut de 1,50 m, et enfin une grand-voile à ...
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