Que faut-il emmener pour parer à une casse ?

Vous avez pris toutes les précautions en vérifiant votre gréement ? Bravo. Mais une rupture inopinée est toujours possible. Alors, comment se sortir de ce mauvais pas avec peu de matériel ? Voici comment faire une épissure sur les nouveaux textiles pour dépannage express.

Ce n'est pas parce qu'un hauban casse en mer que vous allez obligatoirement démâter… Dans ce cas, beaucoup de facteurs entrent en jeu, et avant tout la bonne (ou pas) réaction du capitaine. En cas de casse, il faut d'abord sécuriser le mât et le bateau. On peut virer de bord rapidement, ou venir vent arrière et assurer le mât avec des drisses. A partir de là, vous avez évité le pire. Le mât est en place et sécurisé. Vous gardez un moyen de propulsion et avez bien réagi. Encore faut-il vite intervenir pour sécuriser la mâture et pouvoir faire route jusqu’à votre destination ou le port le plus proche pour effectuer une réparation durable.

Une des solutions consiste à emmener, dans vos soutes, des haubans et un étai déjà préparés, mais cela représente un coût important et nécessite beaucoup de place. Si vous devez ranger les câbles, il faut prendre soin de bien les lover sans générer de coques ou de pliures. Pour cela, vous savez que l'on doit faire alternativement une boucle dans un sens puis dans l'autre. Le monotoron, selon son diamètre, réclame une boucle assez grande (au moins 1 mètre de diamètre pour du 10 mm) qu’il n’est pas toujours facile de stocker.

Alors une solution plus compacte existe avec les nouveaux filins en textile. On entend parler de plus en plus de haubanages textiles dans le milieu de la course, et même dans le monde de la croisière (de luxe). Ces nouvelles technologies sont assez séduisantes en termes de poids, d'allongement, et sont en perpétuelle évolution. Si vos embouts sont fixés au mât avec des chapes articulées, elles peuvent constituer une solution de fortune pour parer à une situation d’urgence, remplacer un hauban, et continuer à faire route. On pourra changer un câble monotoron de 10 mm par un bout en Dyneema M-RIG MAX de chez Marlow de 9 mm pour la même charge de rupture minimale, soit environ 9 000 kg. Son poids de 630 g pour 10 mètres sera bien plus raisonnable, et il bénéficie d’une protection qui le rend moins sensible à l’abrasion et aux frottements. Il est possible d’emporter des filins déjà pré-épissurés qu’il n’y aura plus qu’à fixer sur l’axe de la chape articulée du mât et celle du ridoir. Ou faire un brêlage entre la cadène et le filin à l’aide d’un anneau de friction. Pour ceux qui veulent emmener une bobine de ce filin à tout faire, Christophe, de la société APY, vous montre comment faire une épissure.

L’épissure en huit étapes


1 - Présenter le cordage et mesurer le retour de l’épissure. On multiplie le diamètre du cordage par 50. Ici, c’est 25 cm pour un diamètre de 5mm. Pour un cordage de 10 mm, il faudra 50 cm.


1 bis - On marque le cordage en bout d’épissure et aussi au niveau de la boucle pour savoir à quel niveau entrer dans le cordage après la cosse.


2 - On introduit l’aiguille à épisser au niveau du premier marquage.


3 - On ressort au deuxième marquage avant la boucle.


4 - Après le tour de boucle (sur la cosse, ou autour d’un axe), on rentre l’autre extrémité à l’aide de ...

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