Une transat en bateau-stop

Morgane travaille depuis de nombreuses années dans le milieu du nautisme, et plus précisément dans l'organisation du salon nautique de Paris – le fameux Nautic. A force de voir des visiteurs prêts à larguer les amarres, l'idée lui est venue : et pourquoi pas s'offrir une transat ? 

Septembre 2016, je suis au boulot, sur les pontons et sous le soleil du salon nautique de Cannes. Je croise alors Hervé et Mona d’Harel Yachts, qui, connaissant mon rêve de transat, me proposent de partir en avril 2017 pour convoyer un Lagoon 45 ou 52.

Le choix est cruel et compliqué !!! Le grand ou le plus petit ? Je ne navigue que sur des monos, habituellement…

Le goût de l’évasion et l’appel du large me font prendre rapidement LA décision : je pars, et qu'importe le bateau ! Cette perspective de transater me réjouit d’autant plus que l’hiver va pointer le bout de son nez, synonyme de grisaille et d’une charge de travail importante pour l’ouverture du Nautic. 

Pourtant, une mauvaise nouvelle ne tarde pas à arriver sur ma boîte mail : le convoyage d'avril est annulé. Quelques jours plus tard, Jérôme, parfait inconnu, m’envoie un SMS (fin janvier) pour me proposer un convoyage fin février.

Ni une, ni deux, je fonce dans le bureau de mon boss pour lui annoncer que j’avance de quelques mois mes vacances et que j’ai besoin de 5 semaines de break pour réaliser mon rêve. Finalement, il s’avérera que j’ai été dans l’obligation de demander une semaine supplémentaire, chose qui ne surprit pas le commissaire du salon nautique, bien au fait des réalités des transatlantiques ! 

C'est parti !

Mi-février, j’achète mon billet d’avion pour le retour des Antilles avec l’option modification (a posteriori, il est préférable de le prendre une fois arrivé à destination).

Dans le train pour rejoindre le bateau, je fais la connaissance de Jérôme, qui sera notre skipper pendant au moins un mois. Il m’apprend que nous serons 7 à bord : John le Vénézuélien qui s’avérera être australien à notre arrivée à Bordeaux, Fabian de Belgique et trois Français (Lucille et David qui arrivent d’Inde, et Camille).

Après une première nuit froide, voire glaciale (2°C environ) à bord, nous voilà tous sur le pont pour faire le point de ce qu’il nous faut avant de partir. L’avitaillement va de soi (prévoir environ 350 € par personne, bière et rhum compris). Nous achetons les ustensiles nécessaires au quotidien (couverts, verres…) qui nous permettront de vivre dans un excellent confort pendant le mois à venir.

Avec une liste alimentaire longue comme deux bras, un dispatching des équipes entre les centres commerciaux est indispensable. Efficacité et rapidité étant les mots clés pour réussir cette opération ô combien essentielle ! Il nous faudra finalement 5 heures par équipe pour effectuer les achats, remplir le camion et le décharger sur le quai.

Après un dîner bien arrosé avec Snoopy et François, les propriétaires de "notre" catamaran baptisé "Champagne", nous finissons de protéger au maximum l'intérieur du bateau pour qu'il arrive comme neuf de l'autre côté de la mer.

Objectif  : transat !



C'est l'heure du départ : le 25 février, dans le noir et le froid, nous remontons la Garonne emmitouflés sur le pont pour repérer et signaler les objets flottants identifiés (ou ...

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