
Numéro : 12
Parution : Juillet / Août 2018
- Tarif au numéro - numérique : 6.50€Magazine numérique
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Partir autour du monde en famille, en solo, entre amis, en bateau-stop, ou encore appareiller pour les destinations les plus incroyables que notre jolie petite planète bleue a à offrir… Ils sont partis et sont revenus, des images plein la tête et des souvenirs pour le reste de leur vie.
Depuis la création du magazine en 1985, ce sont des milliers de marins qui sont passés du statut de lecteur à celui d'abonné, avant de devenir… les reporters du magazine autour du monde.
Pour ce hors-série Grande Croisière, nous avons voulu vous faire revivre certaines des histoires les plus incroyables de nos lecteurs.
Voici les paroles de nos lecteurs, en attendant de recevoir les vôtres…
Ah, que nous étions beaux, en ce chaud 1er septembre 2003 (17°C, la canicule sur Quimper), sur le pont de notre joli ketch. Lui, 38 pieds d’acajou massif, 38 ans aux prunes, et nous, jeunes amoureux de moins de 30 ans, n’en revenant toujours pas d’avoir réussi à réaliser notre rêve de départ, si tôt dans notre vie à peine entamée.
De là à croire que, 15 ans plus tard, nous serions toujours sur le pont d’un bateau, quelques milliers de milles plus loin, cela ne nous semblait même pas envisageable. Et pourtant, nous y sommes.
Il nous avait fallu 2 débuts de carrière assez réussis pour réaliser plusieurs choses : que la vie défile très vite, qu’on en a vite fait le tour si on se contente d’aller tout droit, et qu’il vaut mieux vider son compte en banque avant qu’Alzheimer ait emporté le souvenir de nos codes de cartes bancaires. Après 5 ans d’un rapide bout de vie professionnelle, nous remercions nos employeurs, vidons nos comptes et achetons Hildi, petit bijou de 1965, bois verni et pont en teck, qui roupillait en Méditerranée, n’attendant que d’intrépides Bretons pour partir à l’aventure.
Le programme était assez classique : tour du monde en 3 ans, et après, promis aux familles, on reprend des boulots bien rangés, sécures, avec cotisation retraite, assurance santé et tout le toutim.
Mais un programme n’existe que pour être modifié, revu, corrigé… et nous réalisons rapidement que nous allons trop vite. Trop d’étapes à peine survolées, de rencontres écourtées, de mouillages à peine entrevus, de pays à peine visités… Il aura fallu que notre bon vieux moteur Mercedes d’origine décède dans un affreux cliquetis entre Panama et les Galapagos pour que nous décidions enfin de lever le pied, de poser l’ancre, de prendre notre temps, de fonder une famille.
Quelques mois de pause à Panama en 2006, histoire d’offrir à Hildi un nouveau moteur, et c’est sur l’île de Fatu Hiva aux Marquises que nous avons commis l’irréparable, la conception de notre premier enfant, Lola, qui naîtra à Papeete 9 mois plus tard, rejoint ensuite par Timéo en 2008.
La situation devenait critique : sur Hildi, une seule cabine. Glissez-y des parents fatigués, 2 chérubins braillards, le siège d’une société – il faut bien remplir la caisse de bord –, remuez le tout sur les vagues d’un lagon polynésien, et il en sort une formidable envie de repartir sur un bateau à la mesure de cette volonté de repeuplement de la planète bleue.
Mais alors, quel bateau ? A l’origine du projet, nous rêvions d’un monocoque de 50 pieds, au cul large, aux cabines nombreuses, à la ligne élégante. Mais voilà, durant notre demi-tour du monde, nous les avions croisés, ces chanceux propriétaires de ...
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