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Numéro : HS20
Parution : Juillet / Août 2023
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La propulsion électrique, les panneaux solaires, l’hydrogénération… on a bien compris que tout ça constituait le multicoque idéal en termes de réduction des émissions carbonées, mais on aimerait disposer d’un peu de recul ! Du côté des voitures sans émissions, voilà 10 ans que les Tesla arpentent les réseaux routiers du monde entier ou presque, mais ce n’est pas le cas de la plaisance en mode électrique. En fouillant un peu, on a déniché un catamaran électrique qui a parcouru 20 000 milles. Ce modèle présente également l’intérêt d’avoir adopté une construction en éco-composite – fibre de basalte et mousse PET. Voici le bilan après 10 mois de navigation et deux transats au compteur…
Hakuna Matata a été mis à l’eau pendant le printemps 2021 et durement testé pendant tout l’été en Méditerranée. Les moteurs installés d’origine, des modules accouplés par une sangle, ont rapidement posé problème. « On a changé ce matériel pour deux moteurs de 20 kW Bellmarine, nous explique Stéphane Groves, directeur exécutif de Windelo. Un bon choix, puisque nous n’avons eu aucun souci par la suite. On installe d’ailleurs ce matériel en standard sur tous nos catamarans désormais.
Mathieu se familiarise avec son Windelo 50. J’ai goûté immédiatement au plaisir de la propulsion électrique. Il n’y a pas de clé de contact, on met juste sur on et on manœuvre grâce à deux manettes digitales. C’est très pratique pour bouger le catamaran, tendre une aussière. On n’a pas de doute que ça va marcher. »
Mathieu, Perrine et leur fils Youri ont donc embarqué à bord de leur Windelo 50 Adventure pour un voyage de 10 mois dans l’Atlantique. Hakuna Matata quitte le port de Canet-en-Roussillon le 17 octobre 2021 en direction de la côte espagnole, puis de Las Palmas (Gran Canaria). Le catamaran est en effet inscrit à l’ARC, histoire de goûter à une première transat bien sécurisée… Las, le Covid-19 s’invite à bord et perturbe les plans de l’équipage. La transat de 17 jours vers la Martinique se déroule bien, sans mettre en route le générateur grâce à l’hydrogénération et aux panneaux solaires. Quant au bruit, Mathieu relève que celui des hélices est plus important que celui du générateur. Le skipper apprend à gérer son catamaran. Au début, c’était un peu compliqué. D’abord parce que Mathieu n’est pas un technicien aguerri, mais également parce que le manuel d’utilisateur n’est pas assez détaillé à son goût. Parti avec un minimum de pièces de rechange, le marin n’a pas dû faire face à de gros problèmes, juste quelques soucis avec le chauffage, le dessalinisateur ou encore un ballon d’eau chaude. Le constructeur a assumé un SAV exemplaire pour son premier multicoque et s’est rendu aux Canaries, aux Antilles, et même plus tard en Islande… « Ces petits problèmes de neuvage sont tout à fait normaux pour un premier catamaran, constate Mathieu. Il y a 500 points à relever, et nous en avons signalé 100 à 200. Mais on parle de cols de cygne trop bas, d’intégration des modules à ...
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