TF10 Trimaran foiler

Bye, bye archimede, foiling is fantastic !

Dans la vie d’un essayeur de multicoques, il y a beaucoup de rencontres-plaisir avec des unités très diverses, pas mal de découvertes étonnantes et des moments exceptionnels en croisière ou à bord de machines de course ! Ce fut le cas avec le TF10. Sa taille modeste dissimule une boule de nerfs aérienne aux performances détonantes, mais sa cohérence le rend utilisable par des amateurs éclairés ! Il ouvre aux passionnés les portes d’un nouvel univers, celui du vol en multicoque, sans exiger la présence de professionnels à bord ou une logistique d’accompagnement complexe. Prêt au décollage ?

L'équipage (4 ou 5 équipiers) en configuration de vol : un barreur, un régleur de GV, un régleur de voile d'avant et un grinder dans la coque centrale.

Le vol stable est un miracle qui fait redécouvrir la magie de la voile dans une autre dimension !

Le TF10 déjauge dans des vents très faibles (8 à 10 nd) ; dans quelques secondes, il va se hisser sur ses foils.

Les figures libres font partie du programme, mais restent sans danger immédiat grâce à la stabilité du trimaran.

Un bel objet tout carbone ! La qualité perçue est réellement bluffante !

Observez le confort ergonomique de la coque centrale et des trampolines néoprène sur panneaux souples en fibre noire.

Les sièges de barre et de réglage sont magnifiques, ce sont aussi des éléments de confort et de sécurité exceptionnels.

Un airbag en tête de mât. On ne sais jamais ! Cela évitera le retournement du bateau, et permettra de le remettre à l'endroit facilement avec l'aide d'un autre bateau.

Le tableau de bord pour les réglages de rake des 4 appendices ! Difficile de faire plus clair.

Le superbe mât rotatif Southern Spars et son Arthur articulé. L'inertie du tube a été augmentée à l'issue de tests sévères sur le prototype. La résistance des câbles textiles d'auto-raidissage a été doublée, et le point d'ancrage de Code 0 ab

Le rappel visuel analogique de position de rake pour le foil tribord !

Presque un petit croiseur ! Ce bateau est utilisable en camping côtier ou raid à 4 personnes (des tentes érectiles permettent de dormir sur les trampolines très confortables).

Les armes fatales du vol ! Les foils en Z.

En route pour le vol ! Un attelage impressionnant, certes, mais rationnel. Observez le travail d'évidement millimétrique de la coque centrale pour recevoir les flotteurs.

Un transportable repliable relativement simple, finalement ! Notez la cinématique des boîtiers articulés porte-safrans et la beauté des appendices.

Le TF10 avant la mise en peinture dans son hangar natal ! Une évocation des vaisseaux de Star Wars ?

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Infos pratiques

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LES PREMICES DU PROJET TF10

Les trois précédentes Coupes de l’America ont suscité un fantastique (et très élitiste !) développement des bateaux volants ; on a vu se hisser hors de l’eau les délirants AC90’ de l’édition de Valence 2010 ; l’extraordinaire spectacle de San Francisco 2013 a révélé la surpuissance des AC72 et la maîtrise d’équipages funambules dans des figures libres impressionnantes (leur danger aussi, avec l’accident d’Artemis qui coûta la vie à Andrew Simpson !) ; pourtant, ce sont les "petits" AC50’ des Bermudes 2017 qui ont renversé la table par leurs évolutions spectaculaires et leurs performances hors limites (27 nœuds au près, 45 au portant pour des catas de 15 m !). Hélas, sublime nouvelle incongruité à laquelle l’America’s Cup nous a habitués depuis sa création : l’interdiction de l’assistance électro-hydraulique des foils (alors que nous sommes sur des machines ultra high tech !) impliquait que 4 équipiers sur 6 s’échinent en permanence à pousser de l’huile alors que des solutions créatives existaient qui auraient constitué un passionnant match écotechnique dans le match sportif ! Le format est donc abandonné, et c’est bien dommage, un gâchis ! Le choc vi...

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Hervé F.

Publié le 27 février 2024 à 23h36

Absolument fabuleux. La prochaine étape devrait être le travail sur les voiles épaisses.
A quand un multi de croisière transocéanique avec cette technologie accessible à des amateurs passionnés (et avertis)?
Belle plume de Philippe Echelle qui sait rendre la passion communicative.
J'en redemande ;-)