Grande croisière

Un refit avant de (re)partir

Qu’il s’agisse de votre monture préférée depuis de longues années ou d’une occasion dénichée en épluchant les annonces, un multicoque en partance pour un grand voyage nécessite le plus souvent un refit de préparation plus ou moins conséquent. 

Parfois, faute de naviguer assez souvent, l’entretien a pu être délaissé – que ce soit votre unité depuis vlongtemps ou celle que vous venez d’acquérir. Dans les deux cas, une adaptation technique est déterminante pour satisfaire les exigences des longues traversées et de la vie à bord. C’est l’âge et l’état du multicoque, en rapport avec vos capacités, vos moyens financiers et vos objectifs de navigation, qui vont prescrire le refit. Pas question ici d’une reconstruction totale : il s’agit d’une remise à niveau technique, en termes de sécurité et d’esthétique. Pour une unité de cinq à dix ans, l’essentiel se résumera à effectuer un entretien des moteurs, du gréement, des voiles, de l’accastillage, du parc batteries et du circuit électrique. Un sérieux carénage comprenant une remise à nu du gelcoat est également recommandé. Coût de cette opération ? 10 000 à 35 000 euros. L’idéal est de répartir une partie de votre budget vers les équipements de confort et de navigation – gennaker, dessalinisateur ou encore électronique moderne.


Les coques permettent de flotter… et les carènes propres sont gage de bonnes performances et de sécurité. Une sortie d’eau s’impose pour un nouvel antifouling a minima ou, mieux, un retraitement complet avec une meilleure protection en gelcoat époxy par exemple.

Les quillons (ou dérives) et safrans sont très exposés lors des talonnages ou des chocs avec des ofnis. Une révision complète des mèches de safrans et des fixations de quillons (ou des mécanismes de dérive) est un minimum. Le remplacement peut être envisagé si les faiblesses constatées sont importantes.


Les moteurs sont des éléments essentiels du multicoque. Leur révision – voire réfection – est une étape indispensable. Pensez également à tenir propres les fonds de cale : vc’est le meilleur moyen de détecter une avarie (fuite, usure, débris d’une pièce défectueuse).


Le gréement, les voiles et les cordages assurent la propulsion de votre multicoque en grand voyage. Des coutures brûlées par le soleil et les dégâts causés par le ragage ne vous conduiront pas très loin, et peuvent vous mettre en insécurité. Alors on met tout à plat, on inspecte et on répare (ou remplace) !

Les ridoirs, haubans et cadènes sont soumis à des efforts plus importants que ceux d’un monocoque. Ces pièces finissent parfois par se corroder. Tordues ou grippées, elles ne sont plus utilisables. Il faut les changer tous les dix ans au moins.

Une unité en sortie de défiscalisation, pourquoi pas ? Le changement de cordages, des selleries, des housses et des tauds sera systématique tant ils sont vite brûlés par le soleil, même au bout de trois ans seulement. Pour le gréement courant, la fourchette de prix passe de 1 000 à 3 000 € selon les matériaux que vous choisirez, et une sellerie extérieure demandera entre 3 000 et 6 000 €.

 

Electricité, apparaux de navigation, matériel de sécurité et de survie seront examinés ...

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