
Numéro : 184
Parution : Août / Septembre 2017
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Ces dernières années, notre équipement à bord a magistralement évolué, tout en devenant très énergivore. Pour la croisière semi-hauturière ou le grand voyage, le besoin en énergie est donc à redéfinir afin d’utiliser les nouveaux moyens de recharge et de stockage adaptés à ces nouvelles consommations et à l’environnement.
Avouons-le, il y a fort longtemps que nous ne tenons plus de calculs d’apothicaires avec nos ampères ni que notre bonne conscience écologique ne nous convainc plus de nous passer d’un confort domestique ressemblant à celui de notre maison. Sur un catamaran moderne, en plus du pilote automatique, de l’instrumentation et des feux de navigation, le minimum syndical édité par la nouvelle fédération du bien-être représente une liste d’équipements conséquente dans des segments aussi divers qu'indispensables. Pour le froid : climatisation, frigo, congélateur, machine à glace ; pour le chaud : chauffage, chauffe-eau ; pour l’électroménager : groupe d’eau sous pression, four micro-ondes, machine à café, lave-linge, sèche-cheveux et autres robots ; pour le multimédia : chargeurs divers (téléphone, PC, etc.), écrans plats et autre iPod ; pour l’outillage : perceuse, scie sauteuse, sont des appareils sur lesquels plus aucun compromis n’est envisagé. Alors, même si les ampoules à Led nous donnent l’impression d’avoir un comportement raisonné, c’est sans compter les multiples plafonniers, appliques, spots et liseuses, là où l’on se contentait à l’époque d’une simple lampe. Ainsi, on peut considérer que le besoin quotidien en énergie s’évalue désormais à plus ou moins 500 Ah sur un bateau prêt à s’élancer sur l’océan. Face à cette débauche, il faut stocker, recharger et contrôler l’énergie, et heureusement, les moyens ne manquent pas. Dans cette première partie, nous nous intéresserons aux batteries, aux chargeurs, groupe électrogène et contrôleur/gestionnaire, avant d'attaquer le sujet – dès le prochain numéro – des énergies renouvelables obtenues via les panneaux solaires, les hydrogénérateurs et autres éoliennes.
On assiste peu à peu à une mutation des batteries classiques au plomb à acide humide vers trois nouvelles technologies : le gel, l'AGM et le lithium-ion. Les batteries gel, où l’électrolyte (mélange d’eau et d’acide sulfurique) est absorbé par un gel, sont idéales pour le service en 12 et 24 volts, résistent dans le temps à une utilisation cyclique intensive (800 à 1000 cycles, au lieu de 400 pour les batteries traditionnelles au plomb), et peuvent être chargées rapidement. Les batteries AGM (absorbent Glass Mat), où l’électrolyte est absorbé par des plaques de fibre de verre, permettent une décharge rapide à de fortes intensités. Elles sont donc idéales par exemple au démarrage d’un moteur, car elles ont puissance de démarrage double de celle d’une batterie plomb acide humide. En revanche, leur durée cyclique est identique. Ces types de batteries peuvent être combinés avec chaque parc de batteries standard. Ne nécessitant aucun entretien et ne dégageant aucun gaz en utilisation normale, elles ne demandent aucune ventilation, ces batteries peuvent être installées dans une cale ou un bac étanche. Mais, comme pour les modèles à acide humide, elles ne peuvent être déchargées que de 50 % de leur capacité, d’où ...
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