
Numéro : HS22
Parution : Juillet / Août 2024
- Tarif au numéro - numérique : 6.50€Magazine numérique
- Tarif au numéro - papier : 9.50€Magazine papier
- Accès aux archives Multicoques Mag Les archives
Particulièrement bien adaptés à la croisière en autonomie presque totale, nos multicoques sont évidemment soumis à la contrainte régulière des pleins d’eau… une opération qui oblige d’ordinaire à rejoindre un port. Dans certaines régions comme la Méditerranée, l’eau est devenue rare et chère… la solution tant écologique (à petite échelle et à condition d’être en mesure de produire de l’énergie verte) que pratique, c’est de disposer d’un dessalinisateur. Encore faut-il faire le bon choix !
Plus que n’importe quelle ressource, l’eau à bord est une nécessité. On l’utilise pour boire, mais aussi (et surtout en quantité) pour se laver, faire la vaisselle ou encore pour nettoyer le bateau. Pour rappel, pour la boisson, on compte 2 litres par personne et par jour ; vous verrez plus bas que la consommation d’eau douce du bord, toujours par personne et par jour, est 30 fois supérieure ! Pour éviter de faire escale trop souvent ou pire, de se rationner, la meilleure solution consiste à installer un dessalinisateur, un système déjà largement éprouvé et qui ne cesse de s’améliorer encore.
Selon l’OMS (Organisation mondiale de la santé), une eau est considérée potable quand elle ne contient pas plus de 1 000 ppm de sel (1 000 particules par million). Dans le cas d’un dessalinisateur, le résultat se situe généralement entre 100 et 600 ppm selon la température de l’eau pompée, la bonne moyenne se situant autour de 400 ppm, ce qui est très correct. En plus de ces valeurs satisfaisantes, l’autre point positif du dessalinisateur est qu’il produit une eau de très bonne qualité et au goût très agréable du fait qu’il n’a pas recours à des traitements chimiques.
Si l’eau de mer est impropre à la consommation, c’est principalement à cause de son taux de sel, environ 1 000 fois supérieur à celui de l’eau douce que nous consommons. L’idée de base est donc assez simple puisqu’il s’agit de prendre de l’eau de mer, de la filtrer pour en enlever le sel et les bactéries afin de transformer le tout en eau douce et potable.
À ce stade, il faut distinguer deux méthodes de désalinisation, celle par évaporation et celle dite à osmose inversée. La première est principalement utilisée par les bateaux de commerce ou certains gros yachts et est destinée à produire de l’eau de service, c’est-à-dire non potable. Pour produire de l’eau potable, on utilise de préférence la seconde méthode, celle de l’osmose inversée.
L’osmose inversée est un phénomène naturel amélioré par la technologie. En clair, l’osmose se produit quand deux liquides de densités différentes sont séparés par une membrane. Cette membrane peut être naturelle, comme notre peau, ou artificielle, comme dans le cas d’un dessalinisateur. Le phénomène d’osmose fait que le liquide le moins dense va chercher à traverser la membrane pour rejoindre le liquide le plus dense. En appliquant une pression au liquide le plus dense (l’eau salée), on va inverser ce processus, ce qui permet de filtrer le sel et les bactéries. Le dessalinisateur est ainsi composé d’une pompe, d’une série de membranes et généralement de quelques filtres.
La pompe aspire l’eau de mer puis cette dernière va traverser les différentes membranes pour perdre sa salinité et être filtrée. Les molécules d’eau étant généralement plus petites que le sel et les bactéries, le processus se révèle très efficace.
Les avis des lecteurs
Postez un avis
Il n'y a aucun commentaire.