
Numéro : 191
Parution : Octobre / Novembre 2018
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Quand on s’intéresse à un multicoque, ce sont d’abord les carènes, la nacelle, les cabines ou encore la capacité de rangement qui nous parlent… Et le gréement dormant ? C’est tout de même lui qui supporte le mât, non ? Pleins phares sur le mât, la bôme et ses périphériques !
Le gréement dormant d’un multicoque présente d’importantes différences avec celui d’un monocoque. Tout d’abord, compte tenu de l’absence de gîte, il encaisse des efforts bien plus importants. Mais il n’est au final pas si compliqué de conserver un mât qui tient debout, puisque que la largeur de la plate-forme offre des points d’ancrage bien écartés. Soit un étai devant et deux galhaubans latéraux, avec du pied sur l’arrière. Pour résister à la compression, le profil le plus souvent autoporté est bloqué par un propre haubanage en tripode comprenant un ou plusieurs étages de barres de flèche et guignol. D’autres solutions avec haubanage intermédiaire existent – elles peuvent être utiles pour supporter un étai de trinquette. Les fabricants de mât font aujourd’hui en sorte, sur les unités de croisière, de calculer un profil qui ne casserait que lorsque la charge atteindrait 70 à 80 % du moment de redressement. Concrètement, si vous levez la coque au vent à 3 mètres de la surface (il faut y aller, quand même…), le mât est prévu pour céder, et éviter le chavirage. La plupart des constructeurs de multicoques de croisière proposent des profils en aluminium. Mais certains chantiers, qui proposent des unités typées performance, présentent à leur catalogue des mâts carbone…
Les multis les plus affûtés sont même équipés d’un profil pivotant. Nous n’évoquerons pas ici les mâts ailes, mais ça existe ! Reste que le gréement dormant, tout statique – ou pas – qu’il soit, vieillit ; pensez à le vérifier régulièrement !
Le blocage du profil est a priori mieux assuré grâce à deux – voire trois – étages de barres de flèche et guignol, qu’à un seul. Notez les deux galhaubans, bien excentrés grâce à la largeur de la plateforme.
Sur ses nouveaux modèles à gréements reculés, Lagoon a proposé un gréement hybride avec un seul étage de barre de flèche, pas de guignol, mais une paire de bas-hauban supplémentaire et deux câbles dédiés au blocage du mât capelés à différentes hauteurs du profil. Une formule plus simple et moins onéreuse, validée sur les plus petits modèles, mais pas reconduite sur le 50.
Sur un trimaran avec bras repliables, un haubanage classique avec cadènes sur le pavois de la coque centrale est doublé par deux galhaubans réglables.
La plupart des fabricants de mâts recommandent, sur les profils bloqués, de prendre un demi-profil de cintre – soit 15 cm pour un mât dont la section avant/arrière mesure 30 cm. Ce cintre contraint le mât, et empêche toute tendance à partir vers l’avant.
Les unités typées compétition sont parfois équipées d’un mât pivotant. Le tube autobloqué est positionné sur une rotule. Il suit l’angle de la grand-voile pour un meilleur rendement aérodynamique. Certains profils peuvent être commandés ...
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