
Numéro : 228
Parution : Décembre / Janvier 2025
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Le spi, asymétrique ou non, tous les voileux le connaissent (même si cette voile de nylon reste trop souvent au fond de son sac). Le gennaker, contraction de spinnaker et génois, s’est également imposé grâce à sa facilité d’utilisation avec un emmagasineur. Avec le reacher, un génois à chute raccourcie et bordure rallongée, on n’est pas loin de vous perdre… Et si on vous parle des codes, vous êtes toujours avec nous ?
Le monde des voiles de portant peut parfois sembler obscur, car chaque voile est adaptée à un usage tout en répondant à des critères de classification pour les différentes jauges (anciennes ou en cours). Les choses se compliquent encore quand les fabricants de voiles introduisent leurs propres appellations, qui ajoutent à la confusion. C’est notamment le cas des « codes », qui se déclinent désormais dans de multiples versions. Pour vous aider dans votre exploration ou votre choix, voici quelques décryptages sur l’univers des codes avec des chiffres et des lettres… et ses usages : pour commencer, écrivons Code avec une majuscule.
Tout de suite après, tordons le cou à une idée reçue : si la plupart des voiliers vous expliquent qu’un gennaker est plus creux (donc plus adapté à une navigation abattue) qu’un Code, cela arrange bien tout le monde, mais… un Code est un gennaker, à ceci près qu’il est considéré pour les jauges plus « naker » que « gen », c’est-à-dire qu’il est classé officiellement comme un spi.
Un peu d’histoire : le Code 0, resté le plus connu de sa famille, est apparu sur la Whitbread (course autour du monde en équipage avec escales) à la fin des années 90 pour contourner la réglementation et ajouter une voile plus puissante qu’un génois sans écoper d’un malus néfaste au rating. Cette voile s’est rapidement imposée dans le domaine de la course au large au début des années 2000 et, au-delà du « trou de jauge », s’est révélée aussi efficace que facile à manœuvrer à bords des voiliers de croisière – et tout particulièrement nos multicoques.
Un Code est donc une voile d’avant non endraillée qui représente un intermédiaire, en termes de forme, entre un génois et un spinnaker asymétrique. Il est idéalement amuré sur un bout-dehors et son réa de drisse sera frappé le plus haut possible sur le mât. Le Code est d’ordinaire déployé à partir d’un emmagasineur, ce qui facilite son envoi, son affalage et bien sûr les opérations d’enroulement/déroulement. La plage d’utilisation optimum d’utilisation est de 70 à 110° du vent réel (de préférence faible à modéré). Un Code peut être porté aux allures plus abattues, mais son rendement est alors bien moins bon qu’un spi asymétrique, plus creux, et surtout bien plus grand. Le Code se prête plus facilement à un empannage qu’à un virement de bord classique, car, dans ce dernier cas, il conviendra de le rouler un peu avant de virer.
Si l’appellation générique reste Code 0, les fabricants ont décliné cette voile dans différentes géométries afin de l’adapter à différents voiliers, notamment dans le domaine de la plaisance, et en particulier pour les multicoques. Résultat, on se retrouve avec nombre d’appellations qui sont principalement des dénominations commerciales, même si elles représentent des voiles un peu différentes.
Qui plus est, quasiment chaque fabricant y va de sa propre nomenclature.
A l’origine, le Code 0 considéré comme un spinnaker ...
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